Aujourd’hui paraît une BD dans une toute nouvelle maison d’édition : « Rue de Sèvres ». C’est donc l’occasion pour moi de vous parler d’un de leurs premiers titres et de découvrir Mari Yamazaki, mangaka qui a déjà rencontré le succès avec Thermae Romae que les adeptes du genre connaissent sans aucun doute.
l’histoire s’ancre en 1993 quand Giacomo rentre au Japon. Des années qu’il est parti et il ne reconnaît rien ni personne, ou presque. Il se souvient alors de son arrivée mais également de son enfance et des choses qui ont fait de lui ce qu’il est. En effet, dans les années 60, il avait connu un Tokyo proche de ses convictions religieuses et était donc venu y enseigner l’histoire à des doctorants japonais, tout en essayant de faire connaître la culture japonaise en Occident. Même si la période n’est pas idéale, Giacomo s’y sent chez lui plus qu’ailleurs. Il loge chez la veuve d’un homme dont il a été proche, fréquente un café dans lequel il écoute la Callas notamment, il y fréquente des artistes, se sent troublé par un jeune serveur, Shusuke, qui lui rappelle un garçon de son passé.
Le point fort de ce manga, à mon goût, c’est le graphisme magnifique qui nous emporte page après page. Quelle beauté, quelle finesse, quelle pureté. J’ai lu trop peu de mangas pour comparer mais les traits rencontrés ici m’ont vraiment séduite.
En ce qui concerne l’histoire, je suis assez partagée. Même si c’est un premier tome et que forcément, il faut du temps pour installer les choses, je dois avouer m’être un peu ennuyée. Tout d’abord, je n’ai réussi à rien ressentir vis à vis de Giacomo qui m’indiffère royalement ou, au mieux, me dérange aux entournures sans que je puisse vraiment expliquer la raison qui me fait ressentir ça. C’est un personnage assez transparent au fond, qui n’agit pas beaucoup mais que j’ai trouvé un peu trop susceptible parfois, pour des raisons qui m’ont un peu échappé.
Et puis j’ai été vraiment mise mal à l’aise avec le personnage de Shusuke. Notamment dans les relations avec une jeune fille que je pense ne pouvoir être que sa soeur. Mais bon, je ne veux pas trop vous spoiler l’histoire.
Je pense néanmoins lire la suite car je veux vérifier que tout ce qui est mis en place va se justifier par la suite. J’espère que tout le fond culturel va prendre davantage de place et que le personnage de Giacomo va s’étoffer et que l’on va mieux comprendre pourquoi il est aussi… particulier. A suivre donc…
C’était une lecture avec ma Noukette avec qui nous en avons parlé hier soir, à bâtons rompus. Je vous invite également à aller lire l’avis de Mo‘
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