En voilà encore un qui aura eu le mérite d’être patient. Ma copine Alexandra me l’avait prêté l’été dernier et il aura fallu une lecture commune pour l’en sortir pour de bon.
De quoi ça parle :
Voilà plus d’un an que Sarah a mystérieusement disparu. Paul Anderer et leurs deux enfants, Clément et Manon, l’attendent désespérément. Rien ne laissait présager le matin de sa disparition qu’elle ne rentrerait pas le soir, et plus jamais… L’enquête policière s’enlise… Il y avait bien des tensions dans le couple mais il semble inconcevable que Sarah ait abandonné ses enfants dans le même temps. Une mère laisse-t-elle ses enfants ? se demande Paul.
Alors, histoire d’avancer un peu, Paul décide de retourner en Bretagne sur les lieux de son enfance et de se rapprocher de son frère. Mais rien n’est facile car la peine et le manque sont devenus le lot quotidien. Et puis Paul va se aider son frère à donner des leçons de conduite (au lieu de son métier d’écrivain) et les petits vont peiner à s’intégrer à leur nouvelle école.
Mais au volant de sa voiture d’auto-école, Paul va faire plusieurs rencontres qui vont infléchir le sens de sa vie…
Ce que j’en ai pensé :
C’est le troisième roman que je lis d’Olivier Adam après Si je vais bien ne t’en fais pas et A l’abri de rien. Et je pense vraiment que je vais continuer la découverte de cet auteur car j’aime son écriture mais aussi les destins dévastés qu’il peint. Il y a quelque chose de puissant dans ce qu’il écrit, une manière paradoxale d’effleurer et enfoncer le clou en même temps, un mélange de pudeur et de voyeurisme. En bref, quelque chose d’étrange et qui semblerait a priori impossible : une façon d’aller au fond des choses sans trop les déflorer pourtant.
La force d’Olivier Adam, à mon sens, est sa construction des personnages qu’il sait nous rendre attachants, oserais-je dire indispensables. Il nous projette dans leur univers, entièrement.
J’ai pris encore beaucoup de plaisir avec ce livre que j’ai trouvé très juste sur les sentiments humains. Il fait s’interroger sur les drames quotidiens, sur la douleur des gens ordinaires. L’écriture y est serrée, emplit presque toute la page en permanence, comme si l’on refusait de laisser une seconde de répit au lecteur, comme pour l’embarquer totalement pendant le temps du livre.
Un seul bon conseil : lisez cet auteur.
Vous pourrez également trouver en ligne aujourd’hui les avis de Cynthia et Géraldine. Vous trouverez également d’autres avis ICI.
35 réflexions au sujet de “Des vents contraires d’Olivier Adam”