Ayant lu Coraline il y a quelques temps, j’avais envie de lire d’autres choses de l’auteur. Donc quand Marie a proposé d’en faire un , je n’ai pas hésité. De plus, il y a quelque jours, Leiloona m’a proposé d’en faire une lecture commune.
Ce livre est assez particulier car il rassemble plusieurs écrits courts de l’auteur. Pas seulement des nouvelles mais aussi des textes poétiques ainsi que de petits fragments que je ne saurais trop comment classer.
Je parlerais donc d’une sorte de patchwork de textes rassemblés dans un même ouvrage. Des textes pour lesquels ce n’est pas la première publication mais que l’auteur et l’éditeur ont décidé de remettre à l’honneur en les publiant ensemble. Des textes d’époques différentes et donc de sensibilité et de facture différentes.
Comme souvent dans ce type de livres, on trouve des choses de qualité inégale ou tout du moins pour lesquelles on n’a pas forcément le même goût. Je dois reconnaître que cela a été le cas pour moi… à tel point que j’ai souvent eu envie d’arrêter ma lecture.
Mais pourquoi ? Je pense sincèrement que cela relève de goûts très personnels et d’une incapacité très marquée à ne pas réussir à embarquer dans tout ce qui touche à un fantastique trop marqué voire à la science-fiction. Et forcément, ici, c’est le cas en quasi-permanence.
Il m’arrive de prendre plaisir à de genre de lectures quand la fin est bien explicite. Lors de cette lecture, je dois avouer avoir connu de grands moments de solitude, ne saisissant pas certaines phrases, certaines chutes.
Quelques nouvelles ont tout de même retenu mon attention. J’ai été captivée par L’étude en vert et cette idée de mêler les univers de Lovecraft et Sherlock Holmes. La présidence d’octobre est un récit très poétique et j’ai aimé les récits faits par les différents mois de l’année, même si la fin est beaucoup trop ouverte à mon goût. La nouvelle qui m’a le plus marquée est Souvenirs et trésors, un texte fort et cru, comme je les aime. D’autres nouvelles m’ont également intéressée : Les bons garçons méritent des récompenses, La vérité sur le cas du départ de Mlle Finch mais d’autres m’ont laissée perplexe et j’ai même dû demander à Leiloona de m’éclaircir la nouvelle Les épouses interdites des esclaves sans visage. Je n’ai pas du tout accroché aux textes poétiques, mais il est vrai que la poésie traduite me laisse souvent cette impression.
Attention, je ne déconseille pas cette lecture car l’auteur est vraiment un créateur d’univers et j’aime son maniement des mots. Mais tout ce qui touche à son genre me perd souvent en route. J’en suis navrée pour moi-même d’ailleurs, mais je n’y arrive pas. De plus, je pense ne pas connaître assez bien l’imaginaire de cet auteur pour m’être lancée dans cette lecture, et donc certaines références intertextuelles m’ont très certainement cruellement manqué.
Ainsi, je n’hésiterai pas à ouvrir très bientôt L’étrange vie de Nobody Owens, dans ma PAL depuis quelques mois et dont on trouve dans ce recueil des prémices.
D’autres avis que ceux de Marie (que je remercie vraiment beaucoup) et Leiloona : Chiffonnette et La Liseuse.
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