Elle est belle cette couverture, hein ? Voilà la première chose qui m’a doné envie de postuler pour ce partenariat proposé par Livraddict et les Editions Le Pré aux Clercs que je remercie tous deux. Le pitch me tentait aussi beaucoup, notamment car je n’ai que très peu de fantasy dans ma vie et pas par manque d’intérêt cependant.
Quatrième de couverture :
Lilas, une naine flamboyante, a choisi, depuis la disparition de Frêne, son époux, de prendre sa retraite de Chef de la garde du palais de la Haute Fée pour ouvrir une auberge au bord de la mer, à l’endroit même ou Frêne s’est « ancré » pour l’éternité. Entourée de quelques amis et d’Errence, un elfe qui est aussi son amant, elle mène une existence un peu trop paisible à son goût.
Alors qu’elle s’interroge avec angoisse sur son devenir, son fils Saule, pourchassé par un groupe de miliciens au service de la Haute Fée, fait irruption dans l’auberge. Il serre dans ses bras une adolescente de 16 ans, Brune, qui est à l’agonie.
Après quelques heures d’hésitation, et bien que pressentant l’immense danger qui émane de façon indiscible de la personnalité de Brune, Lilas décide de les protéger envers et contre tous.
Mon avis :
Je dois avouer que malgré un univers très bien installé, je n’ai pas pris autant de plaisir à cette lecture que je l’espérais. Tout d’abord, ce qui m’a le plus gêné c’est la narration au présent. J’ai trouvé que cela n’aidait pas à installer l’ambiance, le cadre, les personnages. Et puis, à tort ou à raison, cela m’a donné la sensation d’un style simpliste pour au contraire un roman qui voulait mettre en place un imaginaire très vaste.
Au niveau des personnages et de l’intrigue, j’ai beaucoup aimé suivre Brune et Saule. Le lien qui les unit m’a beaucoup plu, en tout cas au début. Au final, j’ai été déçue du lien amoureux qui se crée et qui, pour le coup m’a laissé un goût quasi incestueux dans la bouche.
De la même manière, le personnage de Lilas finit par m’agacer. Si son histoire est au départ très intéressante – ce mari transformé en statue, son nouvel amant qui est un elfe – et que son caractère est assez trempé, au fil des pages j’ai fini par la trouver intrusive et insupportable. Cependant, elle a une façon de mener sa famille et de tenir les liens serrés qui donnent beaucoup de sensibilité au récit.
J’ai aimé tout ce qui touche à la « théorie » du Souffle ce qui remplace en quelque sorte notre organe cardiaque. Mais j’aurais aimé que cela aille plus loin. Soit le roman est trop court, soit c’est un début de saga, je ne sais pas. Mais dans un cas comme dans l’autre, je reste sur ma faim. J’aurais aimé en savoir plus sur Brune et comprendre réellement les tenants et les aboutissants de ce personnage et du rôle qu’elle est amenée à jouer au final ; j’ai surtout une impression de confusion à la fin de ce roman.
Attention à ne pas mettre ce roman dans les mains des plus jeunes, ce n’est carrément pas jeunesse, notamment à cause de la présence de nombreux passages érotiques.
10 réflexions au sujet de “Chronique du soupir de Mathieu Gaborit”