Voici le choix que j’ai fait lors de la dernière édition de « Masse critique » de .
J’ai commencé à lire des romans parlant de l’Inde l’an dernier et ceux qui m’avaient convaincu avaient été édités par Buchet-Chastel, voilà pourquoi j’ai eu envie de replonger dans cette culture.
Kip vient d’apprendre qu’une tumeur au cerveau le ronge et que son temps lui est compté. En même temps, il reçoit une lettre, vestige d’une vie qui fut la sienne et qu’il pensait ne plus vois resurgir : celle de son ancien patron, mariant sa fille et lui demandant d’être le chef cuisinier de la noce. Voilà quatorze ans que Kip a fui le Cachemire, c’est donc l’heure d’y retourner… Pendant le long trajet en train qui le ramène à son passé, le lecteur va donc suivre le récit de ce que fut cette vie de cuisinier et comment celle-ci s’est vue imbriquer dans des considérations militaires et politiques.
Si j’ai beaucoup aimé la plume (toutes proportions gardées puisque c’est une traduction) et que le roman se lit très facilement, je dois reconnaître que ce roman n’est pas un coup de coeur. Les événements sont intéressants et renseignent le lecteur sur les conflits et les oppositions qui se nouent et se dénouent en Inde, sur la haine que s’y portent les croyants des différentes religions. Néanmoins, je ne me suis pas attachée à Kip, je suis restée comme en dehors de cette histoire, tournant des pages que j’aurais bien pu abandonner sans regret.
Et pourtant, entre le thème de la quête du père, l’amour de la jeune femme considérée comme une terroriste et le lien très fort qui relie Kip à Kishen, celui qui lui a appris la cuisine comme un art et même plus, tous les ingrédients sont réunis pour faire une grande recette. Juste un peu fade à mon goût, manquant d’un je ne sais quoi, au fond.
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