Quand j’ai vu la couverture lors d’un partenariat organisé entre les Editions Black Book et j’ai eu une envie irrésistible de le découvrir. Le résumé étant prometteur, il ne m’en fallait pas plus pour succomber.
Syrine est une jeune fille de 16 ans. Originaire de Marseille et métisse (son papa est du Maghreb et sa maman française), sa famille a quitté la côte méditerranéenne pour Rennes. Un départ qui a coïncidé avec d’étranges phénomènes dans le corps de Syrine. En effet, deux proéminences dures poussent sur ses omoplates, lui provoquant des douleurs atroces et s’accompagnant de voix dans sa tête. Impossible d’aller voir un médecin car l’envie de sang qu’elle nourrir en permanence lui laisse présager le pire.
Et l’installation à Rennes n’est pas chose aisée. Tout le monde semble conscient que quelque chose chez elle et elle devient la proie des moqueries mais aussi d’un racisme ambiant. Heureusement, elle va se lier à Gauthier qui est un chouette garçon et semble ne pas se soucier des différences de Syrine. Et puis, il y a cette fille en fauteuil roulant Agnès… et ces deux drôles de types qui attendent chaque soir devant l’école… comment Syrine va-t-elle pouvoir se sortir d’un tel bourbier ?
Mon avis sur ce roman est très mitigé en fait. Certaines choses y sont très réussies, d’autres m’ont beaucoup moins plu. Allez, je me lance.
Tout d’abord l’objet-livre est très beau, la couverture est soignée des deux côté; la quatrième de couverture donne même l’impression d’avoir été éclaboussée de sang. De plus, c’est imprimé sur un papier d’excellent qualité.
Passons à l’histoire et aux personnages. Je vais d’abord pointer les petites choses qui m’ont déplu afin de finir sur une note positive. Le personnage de Syrine m’a assez souvent agacée. Soit c’est une adolescente, soit elle passe un cap affreux mais elle n’a aucune attention envers ses anciens amis, qui s’en plaignent d’ailleurs. Les pages consacrées à son blog ne m’ont d’ailleurs absolument pas convaincue. Je ne trouve pas qu’elles servent véritablement l’intrigue et l’écriture « texto » a manqué avoir raison de moi. Tout cela rend le démarrage un peu long et entre l’extrême solitude du personnage et le manque d’informations données par le narrateur, j’ai vraiment eu du mal à entrer dans ce roman et si ça n’avait pas été un partenariat, j’aurais peut-être abandonné.
Néanmoins, la seconde moitié du roman est bien meilleure et je crois que c’est grâce à la place qu’y occupe Gauthier. J’ai vraiment adoré ce personnage, il est touchant, intelligent et à un « je ne sais quoi » de profondément séduisant. Je trouve qu’il porte littéralement cette étape du roman. De plus, on commence à en savoir un peu plus sur ce qui arrive à Syrine, pas trop, juste de quoi nous tenir en haleine. Et le personnage d’Agnès prend enfin l’ampleur qu’elle mérite.
La fin du roman est très mystérieuse, pleine de rebondissements et l’auteur parvient ainsi à nous donner envie de découvrir la suite.
En bref : après un début périlleux pour ma part, une bonne surprise de lecture au final !
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