otsuka

    J’ai enfin repris une bonne habitude de lecture ! J’ai acheté un roman grâce aux avis pertinents des copines blogueuses. A force de le voir lu et chroniqué partout, j’ai craqué, acheté et lu dans la foulée ! Que c’était bon !

    Premier appel que nous fait le roman : sa couverture ! J’ai été séduite par cette photo et par ces couleurs si douces. D’autant que derrière cette douce couverture se cachent les destins tragiques de jeunes japonaises, au début du XXe siècle, qui ont appris à leurs dépends que les vendeurs de chimères sont légion. Dans ce curieux roman, écrit à la première personne du pluriel, se cachent les vies de ces jeunes femmes à qui on a promis une vie meilleure si elles acceptaient de se marier avec un jeune et beau américain, les attendant au loin. Après les difficultés de l’exil et du voyage, c’est la déconvenue… cruelle car ce qui les attend n’est absolument pas ce qu’on leur promettait. Et si elles ont échappé à une vie de rude labeur chez elles, c’est pour trouver une vie de privation et d’humiliation mais en plus, loin de leurs proches.

    Malgré la difficulté parfois de suivre une narration qui dit « nous » et frise parfois l’accumulation de situations, j’ai été profondément remuée par les histoires de ses femmes et littéralement choquée aussi par la deuxième moitié du livre car j’ignorais tout de ce pan de l’Histoire. Dans l’absolu, je sais que l’abomination humaine n’a pas de limites, mais malgré tout, lire de nouveaux exemples qui l’illustrent me laissent toujours songeuses sur le fait que l’Homme n’apprend pas de ses erreurs. Ce qui arrive à ce peuple n’est sans doute pas la première manifestation du genre, mais en plus, porte les germes de nombreuses abominations commises au XXe siècle. Toutes ces femmes, à peine esquissées, citées les unes après les autres, forment une entité de souffrance et font souffler un vent choral, une voix unique et assurent l’unité du roman. Une belle découverte que je ne suis pas la première à recommander !

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