Partager la publication "Ce que je sais de Vera Candida de Véronique Ovaldé"
Voilà un roman qui a été largement lu à l’occasion de cette rentrée littéraire. Il vient même d’obtenir le Renaudot des lycéens, qui prouvent ainsi qu’ils ont plus de goût que les adultes.
De quoi ça parle :
Rose Bustamente est une femme du peuple, une femme courageuse. Après avoir vu le corps dont elle faisait le commerce se flétrir, elle décide d’attraper et vendre du poisson. Mais un jour vient s’installer dans son village Jéronimo, un homme à la réputation et au passé douteux.
Cet homme s’est mis dans la tête de faire raser la maison de Rose car celle-ci lui gâcherait la vue qu’il a depuis sa grande maison. Rose va tenir bon et ignorer l’homme et ses requêtes. Mais il va faire en sorte de l’attirer chez elle et une relation passionnée va s’installer entre eux. Jusqu’au jour où Rose découvre qu’elle est enceinte. Jeronimo va alors refuser d’assumer cette paternité et Rose retourner vivre dans sa cabane pour donner le jour à Violette une petite simplette.
De Violette naîtra Véra Candida qui devra quitter Vatapuna pour tenter de conjurer le sort et offrir un meilleur avenir à cette enfant qu’elle porte à son tour et conçue dans la souffrance.
Mais parvient-on à échapper à son passé ?
Ce que j’en ai pensé :
Ce roman va faire partie de ceux que j’ai tellement aimé que j’ai peur de les déflorer en en parlant. Quelle puissance dans les mots et dans les images, mais aussi quelle puissance dans la construction des personnages. On frémit avec eux du début à la fin. Et quelle fin…
Je suis très sensible au style et j’aime qu’Ovaldé ait vraiment sa petite musique personnelle, qu’elle soit ce genre d’écrivains qu’on peut reconnaître tant son style est ciselé et différent des autres. J’aime la liberté qu’elle peut prendre avec la disposition du dialogue mais aussi la manière dont elle manie le style indirect libre.
Ce livre est un régal par ce qu’il raconte mais également par la manière dont il le fait. Mais attention, le sujet est poignant, ces destins similaires de femmes élevant seule leur enfant, dans le refus du père.
J’ai également été très attachée à Itxaga, l’homme qui va croiser la vie de Véra Candida après son installation à Lahomeria.
Je vous renvoie à quelques avis même si je suis consciente que je vais en oublier : Lancellau, Leiloona, Tamara, Cathulu, Cuné, Caro[line], Fashion, Amanda
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