Qui est cette étrange femme à demi-nue sur la couverture ? Pour le savoir, il faudra oser lire ce livre. Comme bon nombre de mes copines, j’ai dévoré la série Twilight, regrettant le style de la traduction mais heureuse du fait que l’image du vampire ait été revisitée. Toutefois, j’avais bien envie de lire un bouquin plus daté sur la question sans toutefois lire le Dracula de Bram Stoker. Alors voici un roman écrit une vingtaine d’année avant.
De quoi ça parle :
Laura est une jeune fille solitaire qui vit dans un château isolé avec son père. Elle se fait tout une joie de recevoir bientôt le général Spiedorf, accompagné de sa jeune filleule qui lui amènera un peu de distraction et de compagnie. Mais une lettre arrive, annonçant la mort de la jeune fille dans des circonstances que le général, plein de rage, annonce comme l’oeuvre d’un démon.
La vie reprend son cours quand Laura et son père assistent à un accident d’un attelage. Une femme mystérieuse va alors leur demander de garder sa fille Carmilla car elle doit poursuivre son voyage, car il est question de vie ou de mort. Pris au dépourvu, le père de Laura accepte, à la plus grande joie de sa fille. C’est ainsi que l’étrange et envoûtante Carmilla va partager leur vie quelques temps.
Mais Carmilla est très étrange, toujours lasse. Et elle semble cacher un terrible secret. De plus, Laura semble décliner de jour en jour et fais d’étranges rêves qui lui semblent si réels…
Ce que j’en ai pensé :
Déjà, j’ai pris beaucoup de plaisir car j’aime la littérature du XIXème, je trouve que l’ambiance y est vraiment particulière. En plus, Le Fanu s’inscrit dans la vague du roman gothique anglais, ce qui n’a pas été pour me déplaire.
J’entends déjà certains dire que les histoires de vampire ne les intéressent pas. Eh bien, je leur dirai de tenter avec celui-ci. Déjà parce que le vampire est une femme et que la peur est discrètement distillée. On est loin des gros clichés du vilain vampire buveur de sang. Carmilla est un personnage fascinant, attirant. Même Laura succombe à son charme et Le Fanu ose tenter en filigrane la tentation homosexuelle. Tout y est fait en délicatesse, c’est vraiment un très beau roman.
Alors, laissez-vous tenter… et mordre…
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