Comme vous l’aurez remarqué, en ce moment, je lis pas mal de polars. Alors quand Suzanne de Chez les Filles m’a proposé de lire celui-ci, je n’ai su refuser. Mais je vous le dis tout de suite, j’aurais dû m’abstenir.
De quoi ça parle :
Le cadavre d’un des conseillers du Premier Ministre est retrouvé sur un parking de banlieue. Mais le lecteur sait que ce n’est pas là qu’il est mort et que des gens hauts placés ont décidé de maquiller son meurtre en suicide.
C’est une commissaire qui va mener l’enquête : Coralie Le Gall. Celle-ci n’a peur de rien et semble bien décidée à connaître la vérité quelles qu’en puissent être les conséquences. Peu à peu, elle va se rendre compte de la manipulation dont elle est victime. Mais elle ne se doute pas de l’ampleur que celle-ci va avoir sur sa vie.
Ce que j’en ai pensé :
Je dois vous dire que j’ai bien pensé arrêter cette lecture une bonne dizaine de fois.
L’histoire n’est pas désagréable, l’intrigue intéressante car on y découvre certains aspects des manigances qui peuvent se jouer en haut lieu.
Mais deux choses m’ont beaucoup dérangées.
Tout d’abord, la narration à la première personne. J’ai trouvé cela fatigant et handicapant dans la mesure où le lecteur n’a jamais accès au personnage que par ce qu’elle dit d’elle-même. Cela m’a beaucoup gênée, je n’ai pas réussi à adhérer au personnage.
Ensuite, le pire est le style adopté par l’auteur. Une horreur, vraiment. Un registre de langue très familier, voire vulgaire. Mais aussi de l’argot et une singulière manie à écrire de manière francisée tous les mots du quotidien que l’on emprunte à la langue anglaise. Et comme c’est le langage de la commissaire et que celle-ci est le narrateur de l’histoire, eh bien on en mange du début à la fin. Ce que je trouve d’ailleurs agaçant, c’est qu’il est évident que c’est un style que se donne l’auteur. Et je ne comprends pas l’intérêt de mal écrire délibérément.
Je me suis aussi beaucoup interrogée sur le fait que l’auteur ait choisi un pseudonyme pour écrire ce roman. Que n’assume-t-il pas ? Ses attaques à peine déguisées contre les instances du pouvoir ? Ou cette tentative d’écrire comme on parle ? Enfin, heureusement tout le monde ne parle pas ainsi.
Je remercie néanmoins Chez les filles et les éditions Carnet Nord de m’avoir permis de me faire un avis sur ce roman. Vous pouvez également lire l’avis de mes camarades Pimprenelle et Neph qui ont également eu beaucoup de mal à passer outre le style de l’écriture.
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