Continuons ce parcours festival du off d’Avignon avec deux pièces très différentes. La première est un one-woman show de Patrice Lemercier qui se joue tous les jours au Palace.
L’actrice Alice Pehlivanyan revisite tout ce qui fait le charme de la relation homme-femme… L’actrice est drôle, use d’une palette de mimiques vraiment très sympas et n’hésite pas à prendre le public à parti. On passe un bon moment de rires francs et fréquents. Et on prend quelques notes… à resservir à ces messieurs.
Toutefois, un petit bémol. De nombreuses blagues sont de celles qui circulent allégrement sur le net, notamment les phrases que les hommes aimeraient que leurs compagnes prononcent. Alors le net a-t-il usé du spectacle ou l’inverse, je l’ignore.
En bref, un bon moment de divertissement mais pas un spectacle inoubliable non plus.
Ensuite, quelque chose de plus classique. Il en faut un peu aussi, hein. On ne peut se prétendre littéraire et ne pas se prêter un peu à l’exercice.
Ceci dit, ce n’est pas toujours ce dont on attend le plus qui va s’avérer le plus savoureux.
Huis-clos est une pièce que j’aime beaucoup. J’avais eu l’occasion de la voir représentée par une petite troupe amateur il y a une quinzaine d’années et j’avais très envie de la revoir.
Peu de monde devant le théâtre Célimène pour venir voir la troupe « Imagine une et toiles », une petite salle très modeste. Deux possibilités : le spectacle va être une croûte ou nous allons assister à la révélation de l’année et pourrons dire « j’y étais ».
Début de la pièce… pas de décor… mais des personnages qui les dessinent à la craie… ahum…
Sur les quatre comédiens, celui interprétant le personnage de Garcin a tout simplement à mon sens, gâché la représentation… Un accent du Sud et une interprétation à la macho men… mais surtout des fautes de diction à n’en plus finir. Dieu que ce fut pénible. Un tel acteur fait de l’ombre au jeu des trois autres acteurs qui était intéressant même si j’ai parfois trouvées les deux femmes un peu trop hystériques à mon goût. Et cerise sur le gâteau, comme le décor est à la craie, les acteurs finissent la soirée les costumes pleins de craie…
Heureusement que le texte de Sartre permet de ne pas passer une trop mauvaise soirée.
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