eveilleurs    Le premier tome avait été un régal pour Pimprenelle comme pour moi. a peine fini, je me ruais en librairie pour commander le deuxième tome, impatiente de connaître la suite des aventures des jumeaux de Salicande, d’autant que la fin laissait le lecteur dans un marasme complet, en proie à la plus vive inquiétude pour de nombreux personnages. Pimprenelle et moi n’avons donc pas beaucoup attendu et vous proposons notre avis pour cette LECTURE DU DIMANCHE.

     Attention aux spoilers pour ceux qui n’auraient pas encore lu le premier !

    Le tome 1 se terminait dans une confusion folle et bon nombre de personnages étaient en sérieuse difficulté. Bilan des courses : des morts et des disparus. D’entrée de jeu, on se dit que Pauline Alphen n’hésite pas à rendre son univers très noir en faisant disparaître des personnages importants et aimés (à la fois du lecteur et des personnages du roman).
    Qu’en est-il de nos jumeaux ? Jad (et Ugh) ont disparu de la surface de la Terre et se retrouvent comme prisonniers d’un monde bien étrange, monde qui ressemblerait aux Limbes. Ils vont durant tout le roman s’interroger et rencontrer l’archange Gabriel. J’ai trouvé cela d’une longueur épouvantable et je n’ai pas bien saisi ce que cela pouvait apporter à l’intrigue. Quant à Claris, folle de douleur, elle s’est enfuie et a perdu la mémoire. Elle va vivre pendant une durée indéterminée dans un peuple îlien, ce qui va lui permettre de cicatriser et de grandir. Là encore, quel ennui mortel. Je n’ai pas non plus saisi l’intérêt de si longues digressions et l’issue de son expérience – son corps se transforme, elle a ses règles et s’éveille au désir – m’a semblé hors de propos dans le roman.
    A mon sens, Pauline Alphen a fait mourir les personnages charismatiques de cette série (Eben et Bahir) et a transformé ses deux héros en fantoches imbéciles, privant son lecteur de toute la dimension qu’elle leur avait donnée dans le premier tome. eEt voilà qui génère plus de 300 pages d’ennui. Je suis désolée d’écrire cela d’autant que le premier tome avait été une de mes meilleures lecture jeunesse de l’année, mais là, quel raté.
    Les références littéraires dont j’avais été friande dans le premier tome sont presque absentes de ce deuxième opus, sauf un peu dans la dernière partie. La réflexion sur l’écriture et la lecture est laissée elle aussi de côté, alors que cela faisait aussi partie des atouts du premier.
    Dans la dernière partie, on retrouve davantage les personnages adultes qui font l’intérêt de l’histoire : Blaise et Maya. Et dans cette partie, les passages qui les concernent ont un peu réveillé mon intérêt.
    Alors, je sais bien que dans une saga, certains faits sont parfois dilués car amènent des informations pour la suite. Mais je me suis clairement ennuyée et n’ai pas la sensation d’avoir emmagasiné des informations pour la suite de l’histoire. Je lirai probablement le troisième tome s’il croise mon chemin mais ne me jetterai pas en librairie pour me le procurer. Je suis toutefois curieuse de savoir comment cela va s’achever mais j’attendrai sereinement la suite.

     Allons lire l’avis de Pimprenelle.

Calepin