Je vous l’accorde cette BD n’est pas une nouveauté. Mais ce qui est nouveau c’est son édition. Je l’ai reçue en spécimen dans mon casier de prof la semaine dernière et je voulais vraiment me faire une idée. Je l’ai en Librio dans ma bibliothèque et le format ainsi que le noir et blanc m’avaient toujours rebutée. Cette édition là est en couleurs. Certes, elle est à 6.50 euros mais au moins on a l’impression d’avoir en main l’oeuvre et non une copie de l’oeuvre.
De quoi ça parle ?
Dans la nuit du 4 novembre 1911, au Musée d’Histoires naturelles survient un incroyable événement. Un oeuf de ptérodactyle éclot. Et le monstre va commencer à semer la panique dans la ville et à tuer des gens.
A cette intrigue s’en greffe une deuxième. Adèle Blanc-Sec va kidnapper Edith Rabatjoie et se faire passer pour elle afin de retrouver le magot d’un cambriolage.
Comment les deux intrigues vont se trouver liées ? Je vous invité à le lire.
Ce que j’en ai pensé :
Bon, même avec la couleur, je ne suis pas sensible au graphisme, je dois même dire qu’il me rebute. Au niveau de l’intrigue, j’ai bien aimé les deux premiers tiers puis j’ai quand même perdu pied au milieu d’un nombre impressionnant de personnages qui se ressemblaient tous (dessins minimalistes à mon goût). Mais cela est peut-être dû au genre puisque c’est une BD feuilleton et que la fin installe le début de l’aventure suivante. Mais cela a perturbé mon pauvre petit cerveau.
Il y a pas mal d’humour et d’ironie dans cette BD notamment quand on voit comment l’enquête confiée à un haut dignitaire va finir, à force d’être « refilée », dans les mains d’un inspecteur bêta à souhait.
Bon sinon, le coup du ptérodactyle ? On n’y croit pas. J’ai d’ailleurs ri en lisant ce qu’un des personnages dit lui-même : » Aussi étonnant que cela puisse paraître, Boutardieu était doué de pouvoirs surnaturels. Capable de produire à distance une énergie considérable, il redonna la vie au ptérodactyle qui dormait intact dans son oeuf depuis 136 millions d’années. » Heureusement, Jurassic Park a fait plus convaincant depuis…
Je vais aujourd’hui dire un mot de tout l’accompagnement didactique proposé par Magnard :
Tout d’abord j’ai aimé la mise en contexte et en perspective qui précède l’oeuvre. Précise sans être fastidieuse.
La BD elle-même est suivie de questions sur le texte. Rien de bien nouveau sous le soleil, par contre j’ai aimé la sélection de vignettes proposées à l’étude et qui m’ont d’ailleurs permis de reprendre ma lecture et d’envisager des pistes. De même les prolongements sont bien choisis et le lexique de la BD très utile pour les néophytes.
Je félicite Magnard pour ses choix et pour la bonne qualité de son support.
D’autres titres sont déjà au catalogue (ICI) de cette collection et je pense me laisser tenter
17 réflexions au sujet de “Adèle et la bête de Jacques Tardi”