Cécile Duffaut s’est encore imposée la corvée de rendre visite à ses parents à Troyes et personne, ni son mari ni sa fille, n’a voulu
l’accompagner. Elle monte dans le train de 06h41 en direction de Paris. Celui-ci est blindé. Elle s’installe et commence à croire en sa chance car la place à côté d’elle demeure vacante. Un homme, qui a hésité, finit par s’y installer. Horreur, il s’agit de Philippe Leduc, un homme avec qui elle a eu une relation qui s’est mal finie, vingt-sept ans auparavant. Le plus simple ? Feindre de ne pas se reconnaître…
Pendant une heure et demie que dure ce trajet, la narration va alterner de l’un à l’autre. Chacun va se remémorer le passé mais aussi faire le bilan de sa vie actuelle, observer l’autre et tenter de deviner sa vie actuelle. Les informations se croisent et nourrissent petit à petit la curiosité du lecteur, avide de savoir s’ils finiront par se parler ou si chacun d’eux repartira, en silence, comme il est venu.
Un petit roman qui se lit tout seul, les pages se tournent. On prend un certain plaisir à découvrir leur histoire, on se régale de ‘ironie de Cécile, heureuse de voir que le temps n’a pas épargné son ancien amant. On en veut un peu à Philippe de n’avoir été qu’un homme au final… Et pourtant, je ne peux pas dire que ce roman ait trouvé beaucoup d’écho en moi. Je l’ai lu avec une grande facilité mais je crois néanmoins qu’il ne m’en restera vite plus grand chose…
Ce roman était en compétition pour le Prix Relay des Voyageurs et il a été désigné vainqueur du mois de janvier. Mon blog est partenaire de cet événement ainsi que ceux de Clara, Saxaoul, Noukette, Leiloona, Moka et Cryssilda. Retrouvez également leurs chroniques sur leurs blogs respectifs.
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