Lire un livre parce qu’il est arrivé un beau matin, avec une gentille dédicace. Ne plus se souvenir par quel biais il est arrivé. Le faire un peu traîner, le regarder, le reposer. Et puis un jour, oser. Avec un tel titre, forcément… Et puis le livre n’est pas un roman, plutôt un assemblage de propos recueillis auprès de gens ayant fait de choix de repartir de zéro, ou presque. Le sous-titre « Histoires de renaissance » est d’ailleurs tout aussi explicite que le titre.
Entrer dans un tel livre ne fut pas une mince affaire pour la lectrice à petit bulbe que je suis. L’auteur présente plusieurs destins, par petites touches, pour y revenir chapitre après chapitre. Alors si, comme moi, vous avez du mal à retenir le nom des personnages, l’entrée risque de se faire un peu laborieuse.
Il m’a semblé difficile de m’intéresser à tous ces destins, aussi intéressants soient-ils. J’ai déjà beaucoup de mal à lire les témoignages, les autobiographies, me sentant dans une position inconfortable de voyeuse. J’aime le filtre de la fiction. De fait, au départ, je ne voyais pas l’intérêt de lire tous ces chemins de vie. Et puis j’ai persévéré et notamment grâce aux accroches de chacun des paragraphes, j’ai compris que je lirais ce livre jusqu’au bout. Sans doute parce que, pour moi aussi, il est temps.
Au-delà de ces destins singuliers et parfois bouleversants (Irina, Goldie et Phillis), on trouve des phrases fortes qui donnent envie d’avancer et surtout de vivre la vie dont on a envie. Et si on ne s’y trouve pas, alors avoir le courage d’en changer.
L’auteur développe une « théorie » du morceau de pomme, celui qui nous reste en travers de la gorge et qu’il faut parvenir à recracher. C’est un passage qui m’a beaucoup fait réfléchir.
Un livre vivant, pas un simple catalogue puisque l’auteur propose une réflexion et les met en perspective les uns des autres, se dévoilant à demi-mot derrière ces expériences.
Quelques phrases au milieu de tant d’autres :
» Il ne s’agit pas de reconstruction mais de construction. Ils repartent de zéro, ils rejouent en quelque sorte la sortie du ventre de la mère […] Ils vont au fond d’eux-mêmes chercher le bon germe, une vérité enfouie, ou enfuie, sans jeu de mots. Ca demande de se faire violence, ça oblige à se confronter à son propre regard, à ses propres peurs. »
» Il n’est pas si facile de donner de la valeur à la vie, tout le monde ne le fait pas. Elle n’en a pas forcément, de la valeur, la vie, si on ne lui en donne pas […] »
» Changer […] c’est aussi connaître la peur de ce que les autres vont penser. »
Les avis d’Antigone et de Cathulu
Je l’ai repéré chez Cathulu, c’est le genre de livre qui me plaît en général, je l’ai noté.
Veux tu que je te l’envoie ?
j’aime bien les phrases que tu as sélectionnées, ça a l’air de faire réfléchir. Ton billet est très beau et la théorie du morceau de pomme, je note! Bon moi en revanche j’ai tjs du mal à retenir les noms des personnages aussi!
Hi hi, copine de ptite cervelle 😉
Un thème qui m’intéresse aussi. De toute façon, tout ce qui fait réfléchir est bon à prendre, à lire!
Je suis d’accord avec toi, remuons nos méninges 😉
Une lecture qui résonne longtemps…
Je veux bien le croire et je dois reconnaître que ça m’a donné un souffle supplémentaire
vous me tentez diablement!!!!!!!!!!!!!!
Tant mieux 🙂
Un thème tout à fait intéressant 🙂
Très 😉