Célibat et bonheur ne sont pas incompatibles

 celibat   Dans la lignée d’une réflexion sur le couple, je ne pouvais que réfléchir au célibat.

    A l’heure où la société ne cesse de nous vendre le bonheur conjugal, se pourrait-il que ce ne soit pas la seule voie ?

    Loin de moi l’idée de dire qu’on est plus heureux célibataire qu’en couple. Ni l’inverse. Pour ceux à qui cela aurait encore échappé, je m’interroge sur les idées reçues que l’on veut nous imposer. Mais le célibat n’empêche ni le bonheur, ni l’épanouissement personnel.

    C’est une réflexion d’une des rédactrices du site Onirik au sujet de la fin de mon roman qui a amorcé réellement ma réflexion, il y a quelques mois. Elle reprochait à mon roman de véhiculer, encore une fois, le fait que pour être heureuse et épanouie, il fallait trouver l’âme-soeur. Je n’avais pas écrit dans ce but, mais je me suis dit qu’en effet, je ne laissais pas forcément de place pour le célibat heureux. J’avais voulu raconter l’histoire d’une nana qui ne trouve pas le salut grâce à un homme. Une nana qui apprenait à s’aimer pour ensuite être prête à aimer et être aimée. Et qui trouvait enfin le bonheur. (Enfin, c’est comme dans les contes, on ne sait pas comment ça se passe après la dernière ligne de l’histoire).

    Si on regarde autour de nous, tout pousse à faire croire que le salut est dans le couple, que nous ne sommes pas programmés pour vivre seul. Mouais… Si on avait dû croire tout ce qui nous a été dit depuis des siècles, nous n’étions pas programmés pour s’unir à quelqu’un d’une couleur différente de la nôtre, nous ne pouvions sérieusement pas être attirés par quelqu’un du même sexe que nous, etc. Et pourtant…

    Si j’avais deux minutes, on pourrait parler de ce que c’est que le célibat. On peut être célibataire et avoir une vie amoureuse et/ou sexuelle. Mais ce n’est pas le débat du jour…

    Que les gens se rassurent, on peut aller très bien en étant célibataire ! coeur

    Enfin, on peut commencer à l’être quand on a fini de se morfondre, persuadé par les autres que seul le couple rend heureux. Là encore, quand j’en vois certains… je me donne le droit d’en douter.

    Depuis que je suis séparée du père de mon fils, je ne peux pas compter le nombre de personnes qui ont eu un avis sur la question. J’allais refaire ma vie ( comme si n’avais tout simplement pas continué à la vivre). Je ne devais pas m’inquiéter. En effet,  chouette comme j’étais j’allais forcément rencontrer quelqu’un ( moi je vois plein de connasses en couple, pourtant…). Evidemment, avec les années, ça a un peu évolué. « Non, mais je ne comprends pas… je disais encore l’autre jour à quel point tu étais géniale… » ou « vivre seule avec un enfant, tu es courageuse, je ne pourrai pas… »

    En fait, on peut être heureux (ou non) tout court. Juste parce qu’on est dans une vie qu’on a choisie et bâtie (ou non…) Je ne crache bien évidemment pas dans la soupe. Si demain, je rencontrais quelqu’un avec qui me venait l’envie de faire un bout de chemin côte à côté, pourquoi pas. Mais est-ce pour autant un but à poursuivre ?

    Je me souviens d’un homme avec qui je suis sortie quelques mois. Il avait mal pris le fait que vivre en couple et avoir un autre enfant n’était pas forcément un but dans ma vie. « T’as pas envie d’être heureuse, toi ! T’es trop indépendante ! » Et alors ? Quel est le rapport ?

     Je revendique d’être une personne complète, heureuse qui s’assume, fait ses choix, a plein de loisirs et d’activités satisfaisantes.

    Il est possible que si on ne nous serinait pas à tout bout de champ de ne pas s’inquiéter, qu’on va finir par trouver quelqu’un, on se sentirait mieux. Et si dans la foulée, les prestataires de voyage arrêtaient de taxer les célibataires…

    Avez-vous déjà eu des réflexions gênantes sur votre célibat ? Avez-vous déjà eu envie de dire aux gens que vous vous sentiez très bien dans votre vie ? Que vous êtes une personne entière et pas une moitié incomplète ?

Le dimanche

28 réflexions au sujet de “Célibat et bonheur ne sont pas incompatibles”

  1. je vais apporter mon eau à ton moulin…. Célibataire, sans enfant, bon boulot où je m’épanouie (même si y’a toujours des hauts et des bas), une maison dont je suis propriétaire, un appart au bord de la mer que je rembourse tous les mois (plus que 13 ans 😛 ), des projets plein la tête, une famille que j’adore, j’entends encore régulièrement que je suis une fille géniale (ça fait plaisir) mais que c’est dommage que je vive seule et que je n’ai pas d’enfant… Pour moi, fonder une famille doit venir à la base du fait d’avoir trouvé la bonne personne (et pas seulement parce que l’horloge tourne comme j’ai vu faire une de mes collègues qui même pas 1 an après était séparée du père) et de le vouloir… Ça n’est pas mon cas mais je ne me mets pas la pression (les gens autour de moi le font assez), c’est la vie qui est ainsi, je suis quand même épanouie, je n’ai jamais le sentiment de rater quelque chose et donc je suis HEUREUSE !!

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  2. Oh ! c’est exactement ça : la pression sociale, familiale, religieuse, etc. nous pousse à croire qu’on ne peut pas être heureuse dans un monde où le bonheur est tellement rare qu’on ne devrait pas se priver d’être juste bien avec soi ! Et bien sûr qu’on peut rêver, chercher et trouver le compagnon parfait (pour nous à un moment donné) mais ne pas s’empêcher de vivre et d’être bien seule avec soi, ou avec des amis… et ne pas vivre dans une attente qui nous empêche de voir le reste

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    • Oui et je te remercie encore de m’avoir dit le fond de ta pensée, ce jour-là. Tu n’imagines pas à quel point cette réflexion a été précieuse !

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  3. Tout à fait d’accord ! Quand j’étais célibataire (et je l’ai été longtemps!) les gens (amis, famille, collègues…) passaient leur temps à me dire qu’il fallait que je trouve quelqu’un, sans parler de ceux qui font des plans pour « te caser ». Alors que moi, j’étais heureuse ! Je faisais le métier qui me plaisait, j’avais plein d’activités que j’aimais, je voyageais, j’avais mes amis et ma famille et ça me suffisait. La plupart des gens pensent que si tu n’es pas en couple et si, à 30 ans, tu n’as pas encore d’enfants, ça devient bizarre et donc forcément tu n’es pas heureux. Et c’est un autre sujet mais quand ton enfant a 2 ans et bien tout le monde commence à te dire qu’il faut faire le 2ème, comme si pour être heureux il fallait être « normal », et donc faire « comme tout le monde » (ce qui ne veut pas dire grand chose d’ailleurs). La pression sociale concernant le mode de vie est hallucinante !

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  4. Je plussoie. Etre célibataire, vivre seule apportent son lot de joie. Je pourrai faire un inventaire de ce qui me manque de ma vie de solitaire, ce sont d’ailleurs souvent d’infimes petites choses. Par exemple, je me souviens avec émotion de ces repas pris seule à n’importe quelle heure devant un film que j’avais scrupuleusement choisi… L’important, c’est surtout la manière dont les gens vivent la situation. Certains célibataires s’éclatent complètement dans leur vie alors que d’autres la subissent. Mais c’est pareil pour les gens en couple, non ? Il y a un paquet de gens qui ne sont plus heureux avec leur conjoint mais restent pour les enfants et/ou l’argent et/ou leur famille et/ou leur travail, etc. Et je crois qu’il y en a plus qu’on ne l’imagine. Tout le reste, c’est de la publicité pour moi. Je suis persuadée que cette image de couple que l’on nous vend est avant tout mercantile : soyez en couple, achetez une maison en proche banlieue, une autre à la campagne, allez au ski l’hiver, l’été à la mer, ayez un chien, un chat, deux enfants, un 4X4, une cuisine équipée, un aspirateur sans fil, etc. Bref, c’est une image vendue par des publicitaires. C’est tellement inscrit dans l’esprit de tous que l’on en est venu à croire que c’est ça le bonheur.

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    • Rien n’est en effet parfait, on trouve ses joies là où elles sont. Mais pas bête cette réflexion sur l’image que l’on veut à toute force nous faire passer par les médias

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  5. Être heureux!
    Seule, en couple…
    Être heureux c’est un bel objectif… ça nous arrive même assez souvent, même si ça gêne les personnes qui pensent pour nous, pour se rassurer eux!
    Le jour de mon premier mariage, une de mes tantes m’a dit: « Tu nous auras vraiment tout fait! »
    Si elle avait su ce que la vie allait me réserver, elle aurait garder son commentaire pour plus tard.
    Je commence à comprendre à 37 ans, que je suis celle que je suis, pas celle que je dois être ! Et ça fait un peu peur, comme quand on s’apprête à faire un grand saut dans le vide. Être heureux, ça vient de l’intérieur… Alors pourquoi attendre que ce bonheur soit légitimité par le monde extérieur? Ou par notre sphère parentale, familiale, sociale !

    Je compte en faire encore beaucoup ! Seule ou célibataire… C’est accessoire!

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  6. Ouh là, Stéphie et ses sujets du dimanche! ^_^ Si l’on cherche un compagnon de vie juste pour ne pas être seul ou si on a des problèmes à régler ou si on n’est pas capable de se sentir bien seul, alors c’est mal barré. Si tu es bien dans ta peau et dans ta vie, alors ‘le prince viendra’ -ou pas, mais au moins ta vie sera belle!
    De toute façon il y aura toujours quelque chose qui fera causer ‘t’as pas de mari?’ t’as pas d’enfant?’ ‘t’as qu’un enfant?’ ou même ‘quoi, t’attends encore un enfant?’ Alors stop! On est heureux comme on est, éventuellement on peut changer, mais sans se ronger les ongles en froissant les mouchoirs.

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  7. Ce n’est pas moi qui vais dire le contraire… et ce qui est bien, c’est qu’à force, mon entourage familial s’est enfin fait à l’idée que fondamentalement je n’étais pas faite pour le « couple » au sens traditionnel, c’est à dire vivre vraiment avec quelqu’un au quotidien, et on a cessé de me souhaiter « un mari dans l’année » pour le 1er janvier. Je suis beaucoup trop solitaire et indépendante je pense. Mon idéal ça serait comme Tim Burton et Helena Bonham-Carter quand ils étaient ensemble : des maisons jumelles avec comme pièce commune la chambre, si je rencontrais quelqu’un. Mais je suis très bien seule : j’ai toute la place dans le lit, je peux rester des heures dans la salle de bain, je fais strictement ce que je veux sans avoir à prendre en compte les désirs de quelqu’un d’autre. Je voyage, seule, parce que j’adore ça. Bref, ma vie me convient très bien. Je ne suis pas une chaussette, je suis complète à moi toute seule !
    Cela dit, j’ai mis un certain temps à m’en rendre compte et j’ai longtemps cru que je le voulais, ce bonheur conjugal, alors que dans les faits ça me rendait plus malheureuse qu’autre chose puisque j’échouais. C’est la leçon que m’a apprise l’écriture de mon roman : si je me plantais systématiquement, c’est qu’en réalité je ne le voulais pas.

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    • Oui souvent on se rend malheureux car on veut coller à ce que les autres attendent de nous alors que finalement, on va très bien 🙂

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  8. Ah la la seule et heureuse pour ma part et franchement je me vois pas autrement. Les relations homme femme a part pour le sex le reste ne m intéresse pas. J aime faire ce que je veux quand je veux sans que quelqu’un me demande ce qu on mange ce soir….mdrrrr le seul point qui m emmerde a être célibataire c’est le surplus dès que je veux partir en vacances et leur tarif solo de m….!! Le plus drôle c est pour les diners de famille où ma tante me demande quand est ce que je viens accompagnée, ou si c est parce que je suis avec une fille et que je n’ose pas leur dire ptdrrrr
    si on écoute la société je dois me suicider maintenant ….40 ans, célibataire, sans enfant et en plus en surpoids de beaucoup ah ah ah ah MAIS J AIME MA VIE!!!!!!!!!!!!!!!!

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  9. Inutile de te dire que le sujet en ce moment me touche particulièrement…
    Comme tu as mille fois raisons! On peut être heureuse et célibataire, même si cette idée va faire avaler mamie/tonton/maman/la frangine de travers…
    Je vis seule depuis si longtemps, la seule fois où j’ai « vécu » avec quelqu’un (si on peut appeler ça comme ça), c’était il y a dix ans… que, très honnêtement, je ne sais pas si j’en serais encore capable.
    Alors bien sûr, il y a des moments où tu te morfonds, parce que n’avoir personne à embrasser sous le gui (rooh, mais ce cliché pourri!), c’est frustrant (cela dit, je n’ai encore jamais osé sauter sur personne pour lui rouler une pelle ce soir-là… peut-être que je devrais!), mais comme toi, quand je vois certains couples (ah, les connasses en couple, tout un poème… et les mecs qui en quittent une pour replonger la tête la première dans les emmerdes avec la même chieuse en couleurs quelques mois plus tard, on en parle?), mais dans l’ensemble, je suis bien comme ça aussi.
    Evidemment, si une rencontre venait changer la donne, je ne dirais pas non, non plus.
    Le pire, à part le manque de tendresse dont chacun a besoin, comme tu le dis si bien, ce sont les remarques des gens :
    Ta mamie : « Tu veux acheter une maison? Seule? Mais enfin pourquoi? »
    Les conjoints relou de tes cousines : « Bon, alors, t’en as pas encore trouvé un qui te supportes? »
    Ta collègue: « Quoi? T’as ton mercredi et t’as pas de gosse? Mais c’est pas normal! »
    Les gens que tu n’as pas vus depuis des plombes : « Et tu es mariée, tu as des enfants? Non? ah mais dépêche toi, hein! »
    Je te passe les mêmes remarques que toi, sur la fille pétillante que je suis, et qui maintenant ont tendance à m’agacer.
    Je tente de me persuader qu’on peut très bien vivre heureux comme ça. Il y a des fois où j’y parviens, où j’en suis convaincue, même. D’autres moments sont plus difficiles à passer.
    Ma conclusion : « Le jour où j’ai réussi à monter ma bibliothèque Ikea toute seule, je me suis demandé pourquoi Dieu avait créé deux sexes » (Mathilde Seigner, dans Tout pour plaire).
    Des bises ma Stéphie

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    • C’est ce film où elle perce elle-même à la chignole ?

      Sinon, oui, je comprends pour le besoin de contact, de tendresse… ça fait du bien, surtout l’hiver 🙂

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  10. C’est vrai que parfois on a l’impression que la seule chose qui intéresse les gens c’est de savoir si on est casé… Pas loin de la quarantaine, seule, sans enfant, le regard de la société me pèse souvent. J’aimerais bien rencontrer ma moitié mais en même temps je gère mon temps comme je veux et je fais ce dont j’ai envie quand j’en ai envie. Malgré tout j’aurais bien besoin d’une épaule sur laquelle m’appuyer… La solitude est pesante (et je me réfugie dans les livres pour oublier ma vie…)!

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  11. Merci Stephie, ça fait du bien de lire ce que l’on ressent, oui d’accord avec toi, le poids de l’entourage est parfois pesant mais avec la vieillerie, je crois qu’on s’en libère de plus en plus. Bises

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  12. Je voulais longuement commenter ce billet particulièrement intéressant mais les commentaires ont, me semble-t-il, déjà tout dit ! En somme, le couple, c’est bien pour la tendresse et le soutien, le célibat, c’est bien pour la liberté. Ce qui est surtout particulièrement enquiquinant, c’est la pression sociale, les réflexions désagréables qui pointent là où ça fait mal (et souvent, cela fait mal parce que la pression sociale nous a entré dans le crane que pour être heureux, il faut être deux, c’est le serpent qui se mord la queue…). Finalement, pour être heureux, ne faut-il pas apprendre à se détacher du regard des autres, et savoir accepter ce qu’on a, sans regretter ce qui ne dépend pas de nous ?

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