Grand moment de l’année pour nous, enseignants… La pré-rentrée… cet instant délicieux où l’on nous remet tous ensemble… et où nous n’avons qu’une seule attente…
Voilà, après une longue pause estivale, il est temps de retrouver nos adorables têtes blondes. Mais avant cela, il y a la grande journée de pré-rentrée. Moment divin qu’il faut préparer avec grand soin.
Préparer ses cours ?
Je dois reconnaître que j’en avais tellement sué avec la réforme des programmes l’an passé que de mi-juillet à hier, je n’ai pas touché un manuel scolaire. Le mois de septembre sera donc forcément hyper chargé mais j’avais besoin de couper.
Néanmoins, j’ai fait tout le nécessaire pour pourvoir rentrer : coiffeur, épilation (quoi… on ne sait jamais, hein) et manucure (ça m’a évité de me ronger les ongles de stress). J’avais même acheté un nouveau sac pour l’occasion. On se console comme on peut.
Alors c’est dur la reprise ?
Evidemment que j’ai eu six semaines de coupure, que peu de gens en ont autant. On ne va pas revenir là-dessus, je ne fixe pas le calendrier scolaire. Mais comme tout le monde, le jour de la reprise… rhaaaaa, je n’aime pas.
Oui mais bon, ce n’est pas bien crevant : réunion plénière, distribution de l’emploi du temps, pot et repas, photos, réunions diverses encore. Néanmoins, ce retour dans le bruit… rhaaaa, je n’aime pas.
On répond cinquante fois à « Alors, t’as passé de bonnes vacances ? », on compatit tous d’être là un vendredi alors qu’on aurait encore bien poussé un peu (juste le syndrome « je veux pas y retourner »). On se motive à écouter un très long discours du chef d’établissement inventé uniquement pour retarder la distribution de notre emploi du temps… rhaaaaa, je n’aime pas.
Bon, ok, j’étais contente de retrouver certains de mes collègues, on ne va pas passer l’article à râler, non plus.
On apprend que 98% de nos élèves ont réussi le brevet des collèges, on tousse un peu (on s’étrangle aussi) parce que… ça fait beaucoup, on les a eus en classe nos loustics…
Alors quand l’emploi du temps ne suit pas…
Cette année, j’ai pris le risque (financier) de prendre un temps partiel pour écrire et être plus disponible pour les missions d’édition-correction que j’assume dans une maison d’éditions. J’ai anticipé, discuté avec ma direction de ce qui était envisageable ou non. Je suis stressée mais sereine. Mais lors de l’ouverture du précieux sésame, c’est la cata… des cours et des trous partout.
Je ne suis évidemment pas la seule à constater que mon emploi du temps ressemble à un champ de bataille : des trous d’obus partout… être autant mobilisé pour « si peu » d’heures de cours quand on sait que la moitié de notre boulot se fait en dehors de l’établissement, c’est l’angoisse. Et c’est une tendance qui se généralise année après année. Demandez-vous pourquoi plus personne ne veut faire ce métier…
Réunion sur réunion…
J’ai à peine profité du moment de convivialité de l’apéro du midi (préparé par nos supers agents, soient ils remerciés pour tout le précieux travail qu’ils font dans les établissements scolaires), au bord des larmes et de l’apoplexie…
S’enchaînent ensuite les réunions où l’on nous dit comment accueillir les élèves le jour de la pré-rentrée (disons que je commence à savoir comment faire), la réunion par matière (on en a faite une début juillet… ahum…) et celle où on lit tous ensemble les dates du calendrier de l’année (stages, brevets blancs et conseils de classe)
Finalement…
Vivement l’arrivée des élèves lundi. J’adore ce moment où ma liste de classe prend vie dans ma salle. Seule motivation qui m’attache encore (par un fil ténu) à l’Education Nationale.
Bref, c’était la pré-rentrée
Moi j’ai la chance de profiter de mon nouveau temps partiel avec une journée par semaine puisque j’enseigne en élémentaire… Je sens que je vais apprécier. Et même si je m’y suis mise à reculons cette semaine, j’avoue que maintenant j’ai hâte de retrouver les élèves… mardi (étant déchargée le lundi…).
Cet emploi du temps désastreux est-il définitif ?
Il a un peu évolué même si cela n’a pas été ce que j’escomptais 😉
La confection de l’EDT pour l’adjoint au chef d’étab le retient jusqu’à la mi-juillet et dès le 20 août dans son bureau en tête-à-tête avec le logiciel EDT… (le plus utilisé) Soit il lui laisse la main, et le résultat peut être plus ou moins correct pour les classes et les élèves, soit il la prend sur la bête, la dompte et fait en sorte de conjuguer les vœux des profs (remis en mai ou juin), les contraintes liées notamment à l’EPS (utilisation de locaux divers, installations hors les murs, horaires de piscine), la confection des groupes pour les langues, les salles spécialisées et leur occupation, enfin, un cadre convenable… au regard des parents (de plus en plus omniprésents et qui vont apprendre aux profs comment enseigner…) pour les chères têtes blondes. Les casse-têtes chinois les plus tordus sont en regard de la roupie de sansonnet. Cependant, ce périlleux exercice peut aussi s’effectuer en concertation avec quelques enseignants volontaires et doués en informatique par exemple, pour assurer le bien-être au travail de toute la communauté scolaire pour l’année en jeu. Cela peut éviter les crispations de pré-rentrée à la découverte de la feuille A4 qui détermine la vie de tous pour une année entière. Les ajustements sont aussi toujours possibles afin que les emplois du temps ne ressemblent pas à une vieille meule de gruyère, à fortiori pour les enseignants en temps partiel. Quand on veut, on peut…
Et d’ailleurs ma chef a mis le nez dedans et a trouvé quelques solutions 😉
Belle rentrée quoi qu’il en soit ! 😉
Finalement, j’ai survécu 🙂
Je suis professeur des écoles donc la question de l’emploi du temps ne se pose pas. Par contre la réunion prise de tête où chacun veut défendre son steak ça je l’ai eu!
Oui, les querelles, personne n’y coupe 😉
Chez nous, l’horaire de rentrée ne dure que jusqu’en octobre ; mi-octobre, il change complètement en tenant compte des éventuels dédoublements. Du coup, quand on a un superbe horaire en septembre, on a peur pour la suite et quand il est moche, on se dit que, logiquement, le définitif sera meilleur 😉
Cela dit, avec un 3/4 temps, je dois avoir un jour de congé (c’est dans les prescrits légaux).
Chez vous, il est d’emblée définitif ?
Les choses se sont néanmoins arrangées depuis 😉
Et moi je t’admire de faire ce métier… Bonne rentrée et surtout profite bien du temps que tu auras de libre pour écrire !!!
Ben ça n’a pas été fructueux en septembre…
Bien vu, c’est exactement ça ! entre joie de voir les collègues, ennui et stress !
Eh oui 🙂
Coucou,
J’aime beaucoup ta façon de parler de ce jour inutile et sans saveur qui permet aussi de rappeler qu’on est avant tout là pour les élèves. Nous, c’était dans un collège neuf avec bataille pour avoir le meilleur ordi dans les salles. Un grand moment ! Des profs qui s’éclipsent discrètement pendant la réunion pour faire le meilleur choix, d’autres, naïfs, comme moi qui découvrent qu’il reste bien une unité centrale, mais pas d’écran, d’autres encore qui découvrent que pendant leur absence de quelques minutes, on leur a piqué la prise de liaison entre l’unité et l’écran… Du coup, j’ai fini par rabiboché tant bien que mal un ordi de fortune, mais grand mystère : sera-t-il encore ainsi, mardi, sachant que je ne bosse pas lundi et que les salles n’ont encore pas de serrure ? Ha ha ha mais y’a bien pire dans la vie, non ?
Ouais bien pire, tu as raison 🙂
Trois quarts temps on a une journée libre? Hum, j’ai connu devoir venir 5 fois pour mon temps partiel… Faut pas habiter loin…
Une ex collègue à 14 heures a aussi un emploi tu temps qui ne lui permettra pas de faire ce qu’elle voulait en dehors (ben oui, si on demande u n temps partiel, ce n’est pas juste pour le fun) mais elle espère négocier (tu pourrais aussi?)
Le problème, c’est la matière enseignée. En lettres comme toi et maths comme moi, pas question de faire trop d’heures avec la même classe dans une journée…
Moi j’aime avoir au moins une plage de deux heures dans la semaine pour faire des travaux d’écriture… mais bon…
Sinon ça c’est tout de même arrangé 🙂
j’aurais pu écrire exactement la même chose! Je n’ai rien fait cet été, je ne suis pas loin de détester reprendre… bah, on n’est pas si mal lotis, qu’est-ce que j’ai pu profiter cet été ^^ !
Quand je pense que ça fait déjà presque un mois 😉
je comprends complètement ce « je veux pas y retourner », même après de longues vacances!
pour ton EDT, j’suis deg pour toi et j’espère que tu vas pouvoir négocier quelque chose pour l’améliorer!
je te souhaite une bonne rentrée Stephie!
Merci ma sardine et je croise les doigts pour que l’emploi du temps s’arrange un peu 😉
Tu vas assurer comme une bête ma caille <3
J’espère 🙂