Partager la publication "Les deux visages de Janus d’André et Michèle Bonnery"
Quand j’ai vu sur la possibilité de recevoir ce polar historique, qui plus est chez Actes Sud, je me suis précipitée sur l’occasion. Toutefois, mon départ en vacances a un peu bouleversé mon planning de lecture et j’ai un peu tardé à venir vous faire le compte-rendu de cette lecture.
De quoi ça parle :
Nous sommes à Rome en 680 et des meurtres sont commis les uns derrière les autres. Le meurtrier semble sans scrupule et d’une froideur inouïe.
Trois jeunes hommes, assistants du dux, vont mener l’enquête avec beaucoup de détermination. D’autant que d’autres méfaits sont également commis et que la population commence à croire à une malédiction.
Ce livre est très riche car il mêle une intrigue policière à un roman se déroulant sur une époque historique bien précise et qui permet au lecteur de découvrir la Rome de cette époque. On y apprend de nombreuses choses sur la situation de la religion à cette époque, sur la persistance des superstitions et sur la difficile cohabitation entre chrétiens et juifs.
Ce que j’en ai pensé :
Dans l’ensemble, j’ai pris beaucoup de plaisir à la lecture de ce roman. Je l’ai trouvé bien documenté et écrit dans un style fluide et agréable. Les personnages sont intéressants même s’il m’a semblé qu’un ou deux avaient finalement peu d’utilité.
J’ai trouvé l’accroche du roman très bonne : en effet, dès les premières pages, j’ai su que j’allais me faire plaisir. L’intrigue qui tourne autour des mosaïstes et de tout ce qui a trait aux représentations religieuses est très bien trouvée et incite de plus à s’interroger sur la frontière qui sépare croyance et superstition.
La particularité de ce roman, à mon sens, c’est l’extrême développement de la réflexion des protagonistes sur ce qu’ils découvrent au fur et à mesure. Mais là se trouve à mon goût le petit bémol que j’accorderais à cette oeuvre. Parfois cela m’a ennuyée d’avoir pas à pas une réflexion et un bilan des indices que j’avais pu faire moi-même. De même, il m’a semblé que de manière assez récurrente, le narrateur ou des personnages faisaient un résumé de ce qui s’était passé auparavant. Ces deux traits m’ont donné l’impression d’un manque de confiance des auteur dans leur lecteur. Ou peut-être d’un manque de confiance en eux, comme si il fallait sans cesse résumer au cas où ce ne serait pas assez clair. C’est un peu dommage car de fait, l’ensemble manque parfois un peu de la pêche qu’on aime retrouver dans les polars.
Je remercie donc Blog-O-Book et les éditions Actes Sud pour m’avoir permis de découvrir ce bien agréable roman.
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