Profanes de Jeanne Benameur

    Octave Lassale est un vieil homme à présent. Ancien cardiologue, il est seul à présent  et de moins en moins autonome, il le sent. Il

 va alors poser une annonce et recruter quatre personnes pour se relayer à son domicile. Quatre personnes qui vont en quelque sorte vivre avec lui, quatre personnes qui vont, au mieux, à peine se croiser. Il les a tous les quatre recrutés selon des critères bien précis. Et même si ce n’est pas du goût de Mme Lemaire, son employée, en ce qui le concerne, il est très satisfait de son initiative et des quatre personnes qu’il a recrutées. Marc, Hélène, Yolande et Béatrice vont entrer dans la maison et la vie du vieil homme et y amener ce qui a depuis longtemps déserté ce foyer.

    Chacun de ses personnages va, à sa manière, lui apporter beaucoup. Mais chacun d’entre eux a également  des blessures à soigner, des cicatrices à cacher. Et du contact de tous ces êtres va émerger un apaisement, un nouveau chemin à suivre car on a tous à apprendre de l’autre.

    J’ai beaucoup aimé ce roman, notamment car la plume de l’auteur me touche particulièrement. J’aime sa façon d’arranger les mots, de ciseler ses phrases, de créer de la poésie dans la prose. Malgré tout, je reste un peu sur ma faim car à mon goût, certains point auraient mérité d’être élucidés ou d’être traités plus avant : ce qui a motivé leur recrutement, par exemple. Malgré cela, comme à chaque fois que j’ai lu l’auteur, j’ai été emportée par sa réflexion sur la vie, par ses phrases que l’on pense écrites pour soi. J’ai cette impression que dans un roman de Jeanne Beanameur, il y en a un peu pour chacun d’entre nous ; c’est à chaque fois une belle leçon de vie enrobée de belles phrases.