Comme vous le savez déjà le site « Chroniques de la rentrée littéraire » a lancé un pari fou aux blogueurs : lire et chroniquer tous les livres de cette folle période. Dans les sites qui s’y sont associés, on trouve ULIKE. En plus de proposer les livres aux blogueurs, ils ont suggéré que ceux qui en avaient reçu les fasse circuler. C’est ainsi que ce petit livre m’est arrivé par l’intermédiaire de ma copine Neph.
De quoi ça parle :
Là est bien le problème à vrai dire. J’ai peiné à comprendre où ce roman voulait en venir.
Le narrateur de l’histoire a été arrêté à tort et rudement malmené. Il va dès lors intégrer une milice et se voir envoyer à l’autre bout du pays. On pourra le suivre et vivre avec lui une violence toujours plus rude. Il fera la connaissance de Kart. Mais qui est vraiment Kart ?
Ce que j’en ai pensé :
Très franchement, si le roman n’avait pas été si court je l’aurais abandonné. Parce que finalement, ce qui fait sa force fait également sa faiblesse. Frédéric Junqua a travaillé son style à l’extrême, trop peut-être. Tout au long de l’épisode 1 du roman, j’ai apprécié son style ample et qui semble parfois vouloir s’étirer à l’infini. J’ai parfois eu l’impression d’une volonté commune à Claude Simon d’essayer de tout dire, de tout décrire en déroulant au maximum l’axe grammatical.
Ce qui m’a ensuite profondément gênée c’est, outre le changement de voix narrative, l’intrusion de mots technicistes ainsi que d’une vulgarité envahissante. Si je reconnais à l’auteur un réel talent dans le maniement des mots et de la langue, je dois avouer qu’à la lecture cela m’a réellement horripilée car j’ai trouvé que le fond se perdait derrière la forme.
D’ailleurs, du point de vue de cette forme, justement, je sais que je suis passée totalement à côté du message du livre (il y en avait hein, non ?) comprenant à peine les enchaînements dans la trame narrative. et pourtant je me suis accrochée. Je sais que Neph n’a pas accroché non plus, j’espère lire bientôt des avis contradictoires voire un article où l’auteur expliquerait son projet car je suis sincèrement curieuse de connaître ses motivations.
Je remercie encore une fois tous les protagonistes de ce projet ainsi que les éditeurs qui ont accepté de croire en ce projet et de faire confiance à la blogosphère en lui confiant le fruit de cette rentrée littéraire.
En ce qui me concerne, c’est le 4e roman que je lis avançant ainsi doucement pour le challenge
15 réflexions au sujet de “Kart de Frédéric Junqua”