Je me souviens quand, en début d’année, je l’avais vu sur les étagères des libraires en Espagne. Ce jour-là, j’avais regretté ne pas lire l’espagnol et de voir attendre plusieurs mois. Ceci dit, l’attente a du bon. En effet, ce qui est dommage quand on a dévoré un excellent roman c’est qu’il est trop tard, on ne le découvrira jamais plus.
J’ai lu il y a un peu plus de deux ans, L’ombre du vent et même si la trame m’avait plu, j’y avais déploré de nombreux passages que j’avais trouvés trop longs à mon goût. Toutefois, j’attendais avec impatience ce nouvel opus et lorsque les éditions Robert Laffont lui ont cherché des lecteurs par l’intermédiaire de , je me suis empressée de manifester mon intérêt.
Pimprenelle l’ayant également reçu, nous avons décidé de le lire et le présenter le même jour à l’occasion de notre LECTURE DU DIMANCHE.
De quoi ça parle :
En 1917, David occupe un simple emploi dans un journal. Un beau jour, le patron lui dit que Vidal (le protecteur de David) lui a vanté ses mérites et lui confie la page littéraire de son journal. Ainsi, David va commencer à écrire un roman-feuilleton qui sera publié par épisode chaque dimanche. Mais un jour, on le renvoie du journal pour l’inciter à vivre de sa plume que tout le monde s’accorde à trouver bonne. Il va alors signer un contrat avec des escrocs qui vont le faire écrire sous un pseudonyme.
Mais la femme qu’il aime, Cristina, la fille du chauffeur de Vidal, réprouve le fait de voir David gâcher son talent pour des escrocs. C’est alors que David va faire une étrange rencontre : un éditeur qui va lui proposer un contrat des plus étranges. David va alors monnayer son âme et son talent avec un homme qui semble être le diable.
Et la mort va précéder David partout où il ira et ce pacte va le mener à perdre jour après jour les seules choses qui peuvent réellement compter dans la vie d’un homme.
Ce que j’en ai pensé :
Ce roman est très bien construit et ne permet pas un moment de répit ni d’ennui à son lecteur. Les personnages y sont attachants et portent tous une blessure à l’âme. Le monde des livres y est merveilleusement mis en scène et on y retrouve les ingrédients qui ont fait toute la force du précédent roman de l’auteur. Ceci dit, si j’avais pu m’ennuyer dans le précédent, cela n’a pas été le cas avec celui-ci qui m’a semblé nettement plus abouti. J’ai eu la sensation que l’auteur avait trouvé son rythme et savait aller à l’essentiel sans s’embarrasser du superflu.
De plus, tout au long du roman on s’interroge sur le rapport qu’il peut y avoir entre les Sempere de la librairie et le Daniel Sempere de L’Ombre du Vent. Et ensuite, quand on le comprend, on n’est pas déçu.
Ainsi, j’ai eu envie de m’arrêter quelques pages avant la fin car je n’avais pas envie de me séparer de ces personnages ni de connaître trop vite la fin de cette intrigue. Le style est agréable et ciselé, l’intrigue menée d’une main de maître. Et sans vous en dire trop, la fin est magnifique, poignante.
Ce roman mêle à la perfection l’amour, l’écriture autour de la littérature et une intrigue digne des meilleurs romans fantastiques.
Mon seul regret ? L’avoir déjà terminé.
Je remercie les éditions Robert Laffont d’avoir bien voulu, par l’intermédiaire de Blog-o-Book me permettre la lecture de ce merveilleux livre. Et je file chez Pimprenelle, qui je le sais, a pris autant de plaisir que moi à cette lecture.
Par la même occasion, je lis le cinquième roman pour le mais avance aussi dans le dégraissage de ma PAL puisque c’est également le 5e/166
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