Voici encore une de mes lectures dans le cadre du Prix des « Chroniques de la rentrée littéraire ». Cette fois-ci dans la catégorie « Premier Roman ».
Le narrateur est un avocat de 35 ans qui vit au Luxembourg. Si la réussite professionnelle est au rendez-vous, la réussite personnelle ne l’est pas. C’est un homme seul et qui manque cruellement de confiance en lui. Il se sent transparent, insignifiant aux yeux des autres.
Il voudrait tant qu’on le remarque. Il ferait tout pour qu’on le voie…
Un soir, après avoir croisé des hommes menaçants, il va ressentir des douleurs dans le corps. Avant de se rendre compte qu’il est devenu complètement invisible. Il n’était déjà pas grand chose, désormais il ne reste plus rien de lui.
Le narrateur va expérimenter tout ce que l’invisibilité peut lui permettre de réaliser. Et on va d’ailleurs voir que ce qui l’attire le plus c’est de suivre les gens et de pénétrer au plus profond de leur intimité.
Cette écriture sur le même thème que l’Homme Invisible de Wells ravive le fantasme inhérent à nombre d’entre nous : que ferais-je si je devenais invisible ? Et combien de temps ce petit jeu demeurerait-il un plaisir avant de se transformer en véritable angoisse ?
Le style littéraire est assez particulier. L’auteur se lance assez souvent dans des phrases longuissimes, sans ponctuation, rendant parfois le style confus et proche de l’oralité.
Voici comment la quatrième de couverture qualifie ce premier roman : « Fable ironique au rythme soutenu, riche en rebondissements, ce remake d’un grand classique en élargit le sens, pour mettre en cause une société en voie d’atomisation, séduite par des valeurs virtuelles. »
12 réflexions au sujet de “L’invisible de Pascal Janoviak”