la_preuve    Il y a de cela quelques semaines, Pimprenelle et moi vous présentions notre lecture du roman Le grand cahier. Celui-ci étant le premier d’une trilogie et Pimprenelle ayant particulièrement aimé (et piaffant d’impatience, rires), nous voici donc parties à l’assaut du deuxième volume pour cette LECTURE DU DIMANCHE.

De quoi ça parle :

    Vous vous rappelez des jumeaux Claus et Lucas ? Pour ne pas trop en dévoiler sur la fin du premier, je me contenterai de vous dire que ce roman est surtout celui de Lucas.
    En effet, on le retrouve plusieurs années après, seul cette fois, toujours dans la même ville. S’il a été soupçonné par la police, il est de moins en moins inquiété et mène son petit bonhomme de chemin, vivant plus ou moins bien des légumes qu’il cultive et vend.
    Autour de lui gravitent plusieurs personnages : le curé à qui il donne à manger et avec qui il joue aux échecs, Claudia la bibliothécaire qu’il poursuit de ses assiduités, Yasmine et son enfant Mathias qui est infirme. Mais aussi beaucoup d’autres personnages et tout cela sur un arrière-fond de guerre et de délation.
    Mais Lucas n’est pas le gentil héros de roman que l’on pourrait croire qu’il est.

Ce que j’en ai pensé :

    Mon sentiment est des plus mitigés, je dois l’avouer. Cette fois encore, j’ai lu d’une traite mais avec l’envie d’en terminer… J’ai trouvé le style beaucoup plus pauvre, se cantonnant la plupart du temps à la simple juxtaposition de dialogues courts voire insipides. Si la violence et les scènes sexuelles sont moins fréquentes, je les ai trouvées de fait encore plus marquées, voire choquantes.
    J’ai trouvé les personnages complètement en dehors d’une réalité possible, cette fois. Alors que cela m’avait moins marquée dans le premier. Je dois cependant reconnaître la volonté d’être un roman engagé contre les régimes dictatoriaux. Mais pour une raison que je ne m’explique pas (d’autant qu’honnêtement aucune comparaison n’est possible), je me suis autant sentie étrangère aux personnages que dans un roman de Boris Vian. J’ai trouvé qu’ils flirtaient trop souvent avec l’absurde.
    La dernière partie m’a rendue et perplexe et les dernières pages m’ont par contre littéralement scotchée. Du coup, impossible de ne pas lire le troisième afin de connaître le fin mot de l’histoire… c’est malin…

Quelques mots qui m’ont touchée :
Calepin
     *  « Je suis convaincu, Lucas, que tout être humain est né pour écrire un livre, et pour rien d’autre. Un livre génial, ou un livre médiocre, peu importe, mais celui qui n’écrira rien est un être perdu, il n’a fait que passer sur la terre sans laisser de trace. »

    *   « Chacun d’entre nous dans sa vie commet une erreur mortelle, et quand nous nous en rendons compte, l’irréparable s’est déjà produit. »

    Je pense que Pimprenelle aura davantage aimé que moi, je commence à connaître ses goûts. Et pour la première fois, nous avons l’honneur d’arborer le joli logo de Calepin.