Ces bulles dont je ne vous ai pas encore parlé

  Le blog revient de vacances et s’échauffe avec des bulles pour la reprise de la BD de la semaine que j’ai le plaisir de relancer mercredi 2 septembre.

    Je vais donc vous parler des quelques bulles qui sont un peu passées sous silence. Je ne chronique qu’une BD par semaine, en moyenne. Et j’en lis parfois un peu plus.

    Coup de coeur pour le tome 2 de la série Heartstopper. On retrouve nos deux jeunes héros, Nick et Charlie, après un premier baiser échangé. Ils se croyaient amis, Nick n’avait jamais eu d’attirance pour un garçon. Et les choses ont glissé. Dans ce tome, on les suit dans le développement de leur histoire, dans les questionnements de Nick. C’est un second tome encore plus réussi que le premier. Je suis conquise par cette belle histoire d’amour entre deux ados, par les thèmes abordés (comprendre sa sexualité, faire son coming-out, affronter le regard des autres, etc). Il y a beaucoup d’intelligence et de pudeur dans ces pages. On lit une histoire d’amour entre ados, peu importe leur genre. L’amour, c’est l’amour, quoi ! J’achèterai bientôt le tome 3, c’est une évidence : ils me manquent déjà !

    Antigone de Jop est une réécriture du mythe bien connu. L’auteur en propose une vision très contemporaine. Une Antigone révoltée, qui vit chez son oncle, a une amie très proche nommée ismène. Elle plonge dans la problématique de la ZAD et des migrants. Le propos est habile mais peut-être sous-développé à mon goût. Les couleurs très sombres collent parfaitement au projet de l’auteur. Je me demande si je vais la proposer, ou non, à mes élèves de 3e cette année, d’autant que le prix est vraiment abordable pour un ouvrage de cette qualité.

  L’éveil de Zabu et Campi raconte l’histoire d’Arthur, jeune homme hypocondriaque. Il fait la rencontre de Sandrine qui va l’embarquer dans un projet un peu fou. Tout devient complètement farfelu dans cette BD, et il faut aimer les choses qui semblent sans queue ni tête au premier abord. J’ai passé un bon moment de lecture mais je suis persuadée que la grande originalité de cette BD m’a fait louper une partie du propos. A moins que le scénario soit un peu bancal par moments… En revanche, j’ai trouvé cet album très réussi graphiquement.

    S’enfuir de Guy Delisle raconte les 111 jours pendant lesquels Christophe André, responsable d’une ONG, a été séquestré. On imagine l’enfer vécu par cet homme, on ressent chacune des émotions avec lui. Et en cela, on peut dire que c’est un indispensable. En revanche, forcément, ne vous attendez pas à beaucoup de rebondissements. Comme le protagoniste, on se sent enchaîné à un radiateur et le temps est long… Je me demande si le rythme n’aurait pas gagné parfois à être resserré.

  L’Odyssée d’Hakim tome 2 de Fabien Toulmé, raconte la suite de l’épopée d’Hakim, cette fois entre la Turquie et la Grèce. Ce second tome est aussi réussi que le précédent. Il fait pour moi partie des essentiels. Il faut faire lire massivement ce genre d’ouvrages et espérer faire changer les mentalités. Une très belle manière d’aborder la question des conditions de vie effroyables des « candidats » à l’immigration.