Dans le cadre de la sélection du prix Relay de ce mois-ci, je vous présente une oeuvre qui m’a beaucoup touchée. Pour un premier
roman, Kevin Powers, lui-même ancien soldat en Irak, écrit un texte déjà très puissant.
Bartle, le narrateur, a 21 ans et c’est un jeune soldat engagé dans la guerre en Irak. Lors du départ, il a fait la promesse un peu folle à une mère de lui ramener son fils vivant. Avec Murphy, âgé de seulement 18 ans, une forte complicité se crée. Mais Murphy va mourir et l’image de son cadavre torturé va hanter Bartle, des années durant et au final, l’empêcher de vraiment rentrer chez lui après la guerre. Si son corps est rentré en Virginie, son esprit, lui, ne reviendra jamais complètement d’Al Tafar.
Ce roman, une fois que l’on a assimilé le rythme des ruptures temporelles de la narration, est un roman fort et touchant, non seulement sur la problématique de la vie des soldats en guerre à l’étranger mais également sur le thème d’être un survivant de la guerre. On vit de plein fouet, grâce aux différents sauts dans le temps, d’un côté l’angoisse d’une chute que l’on sait inévitable mais également la difficulté de revenir au pays, du sang plein les mains… et souvent du sang d’innocents.
Un livre de plus sur la guerre et sur la difficulté d’en revenir ? Ecrira-t-on jamais assez sur ce sujet ? Cela finira-t-il par faire évoluer les esprits ? Sans doute pas… mais j’imagine une écriture nécessaire et un véritable exhutoire pour l’auteur.
Un premier roman vraiment réussi. Retrouvez également les avis de Noukette, Leiloona, Jérôme, Saxaoul, Clara, A propos de livres, Titine et celui plus mitigé de Cryssilda.
13 réflexions au sujet de “Yellow birds de Kevin Powers”