Voilà un moment que ma copine Gio me l’a prêté afin que j’honore mon défi « Littérature policière sur les 5 continents ». Et comme Karine et Leiloona étaient partantes pour une lecture commune, il devenait impossible de repousser cette découverte.
De quoi ça parle :
A New-York à la fin du XIXe siècle, un meurtrier sème les cadavres d’enfants prostitués abominablement mutilés. Mais le sort de ces enfants n’émeut personne et les massacres auraient pu continuer en toute impunité si Théodore Roosevelt, préfet à l’époque, n’avait pas décidé de faire mener l’enquête à des personnes en qui il a toute confiance.
Et c’est une équipe en marge et hors du commun que le lecteur va suivre : Moore, le chroniqueur criminel, Kreizler, le médecin versé dans les maladies mentales mais également Sara, une des premières femmes à exercer dans la police.
Ce roman nous entraîne dans une intrigue palpitante qu’on voit à peine passer malgré ses 570 pages.
Ce que j’en ai pensé :
C’est un bouquin génial que j’ai bien eu du mal à lâcher. Il cumule de nombreuses qualités : l’intrigue est très bien menée mais on découvre également de nombreuses choses sur les méthodes d’investigation ainsi que sur les recherches au niveau de la psychologie à la fin du XIXe siècle. En effet, j’ai été surprise de découvrir qu’à cette époque les empreintes digitales n’étaient pas considérées comme une méthode fiable d’identification, mais aussi que les médecins traitant de psychologie étaient presque des parias considérés comme des illuminés.
Hormis un petit ralentissement du début de la troisième partie et quelques micro-éléments du dénouement qui ne m’ont que moyennement convaincue, je dois dire que ce roman est une réussite. Toute l’enquête est basée sur les prémisses des techniques des profilers. Et je dois dire que j’adore ce type d’investigation et d’enquête. (J’en entends certaines glousser dans l’assistance…)
Les personnages sont efficacement campés et les personnalités de chacun servent à merveille l’avancée de l’enquête. L’auteur a également réussi à rajouter une petite touche d’amour (malheureuse), ce qui rend les personnages encore plus humains et réalistes.
Voilà un livre qui a attendu bien trop longtemps sur ma PAL ! Un polar haletant et documenté, vraiment !
33 réflexions au sujet de “L’aliéniste de Caleb Carr”