Ma chérie – Laurence Peyrin

    Voilà un moment que je tournais autour de cette autrice, dont tout le monde dit le plus grand bien. Avec ma Chérie, j’ai sauté le pas.

    Gloria a été Miss Floride. Et suite à ce titre, elle a fait la connaissance d’un agent immobilier plein aux as, qui la surnomme « ma chérie ». Reléguée au rang de maîtresse, elle prend conscience de la fragilité de son statut, lorsque son amant est arrêté pour escroquerie. Se retrouvant seule et sans le sou, elle est contrainte de rentrer chez ses parents.  Dans le bus qui l’y conduit, très spontanément, elle laisse s’asseoir un homme à ses côtés. Noir. Marcus. Mais en Floride, en 1963, ce n’est pas anodin…

    Si elle ne le sait pas encore, Gloria vient de mettre la première pierre de sa nouvelle vie. Ma chérie est moins le récit du parcours de cette jeune femme que celui du courage qu’il a fallu aux femmes pour s’émanciper. En effet, les femmes sont terriblement entravées. Par le qu’en dira-t-on, par le joug des parents. Mais aussi par celui des hommes.

    Le roman parle d’un bon nombre de sujets forts comme la ségrégation raciale et le traumatisme des soldats revenant de la guerre. On plonge dans cette société américaine qui juge les gens sur ce qu’ils possèdent davantage que sur ce qu’ils sont.

    Si j’ai trouvé le style très fluide et les thèmes intéressants, je n’ai guère ressenti d’émotion. J’ai lu ce livre facilement, avec plaisir, mais je n’ai pas été emportée. Ni par l’histoire, ni par les personnages. Un peu comme s’il m’avait manqué la petite étincelle, vous savez, celle qui rend une histoire inoubliable. J’ai lu pas mal de chroniques disant que c’était peut-être le moins poignant de ses romans. J’ai donc de la chance d’avoir commencé par celui-ci car deux autres m’attendent : un dans ma PAL et l’autre dans ma liseuse.