L'abîme de Charles Dickens et Wilkie Collins

Voilà un titre qui me faisait vraiment envie. Depuis plusieurs mois la blogosphère vante les mérites de ces deux auteurs ; alors deux d’un coup, pensez bien… Quand et les éditions du Masque l’ont proposé, Pimprenelle et moi l’avons demandé d’un même clic. Donc, nous vous en parlons ensemble aujourd’hui dans le cadre de notre LECTURE DU DIMANCHE.

De quoi ça parle :

Voici l’histoire de Walter Wilding qui, après avoir été placé à l’Assistance publique, est retrouvé par sa mère. Une fois adulte, à la mort de celle-ci, il découvre un terrible secret : il y a eu confusion et il n’est pas le fils biologique de celle qui l’a recueilli et élevé. Walter n’aura donc de cesse de retrouver celui qui est véritablement l’héritier de la fortune de Mme Wilding.
Voilà un roman qui emmène le lecteur bien plus loin que je n’aurais imaginé.

Ce que j’en ai pensé :

Mon avis est très mitigé, je vais essayer de vous en expliquer les raisons.
J’ai dévoré la première moitié du livre, portée à la fois par la force du style et par cette histoire de confusion à l’orphelinat et donc cette recherche du véritable Wilding. J’ai beaucoup aimé l’ambiance XIXe, les portraits des personnages, la récurrence de bons mots. Mais je dois avouer que la fin de la première partie m’a vraiment laissée perplexe.
De fait, j’ai eu un peu de mal à me laisser embarquer par le revirement de la suite et à suivre les personnages qui en étaient les protagonistes. Mon intérêt s’est trouvé relancé lors du voyage de Vendale et Obenreizer, j’ai vraiment senti une montée d’adrénaline.
Ce qui m’a déplu finalement, c’est le dénouement. Mais c’est vraiment personnel, je vous explique. Tout se dénoue par révélations successives et hasards heureux comme chez Molière, si je peux me permettre la comparaison. Et j’ai horreur de ces révélations qui me semblent toujours complètement tirées par les cheveux. Et si je peux les comprendre dans le théâtre classique à cause de la règle de l’unité de temps qui fait hâter les choses, je ne l’ai vraiment pas goûtée dans un roman du XIXe siècle.

Merci encore à BOB et à l’éditeur pour cette découverte !

Avec cette lecture, je fais coup double puisqu’il entre dans le cadre de deux challenges
et