Voilà encore un livre que je n’ai pas pu m’empêcher d’avoir envie de lire. Je remercie donc et les Editions Lattès pour l’organisation de ce partenariat. Et comme Pimprenelle et moi souffrons des mêmes addictions, vous pourrez également lire son billet aujourd’hui.
De quoi ça parle :
Toulouse, 1933. Freddie Watson, un jeune anglais du Sussex a en sa possession une lettre parcheminée dont il a besoin de se faire traduire les mystérieuses paroles. Il va donc demander à un libraire de lui traduire ce document rédigé en occitan. L’homme va alors lui demander d’où provient cette lettre.
Freddie nous embarque alors cinq ans en arrière dans un singulier village où il va faire d’étonnantes rencontres. Celle avec Fabrissa, lors d’une fête de célébration des disparus va changer sa vie à jamais.
Freddie, ne se remettant pas du décès de son frère pendant la Grande Guerre va se retrouver sans le savoir, un messager prédestiné.
Ce que j’en ai pensé :
Comme je suis en vacances, j’ai pu lire ce livre d’un seul trait et en apprécier sa lecture.
La construction du roman joue sur un retour en arrière qui permet d’éclairer la situation du narrateur au moment où le roman débute.
Ce roman commence par traiter de la thématique de la perte et de la douleur qui lui est associée. Le narrateur a perdu son frère et ne s’en remet pas. Il doit affronter non seulement le manque de l’être disparu mais également supporter d’être celui qui a disparu, retrouver une place auprès de ses parents mais également faire le deuil des circonstances exactes de la mort de son frère, tombé sur le front.
Lorsque le véhicule de Freddie quitte la route et le force à trouver refuge dans cet étrange village sur lequel semble flotter une tristesse indéfinissable, le lecteur sent d’emblée que quelque chose d’étrange va se tramer là. Et il ne sera pas déçu.
Ce roman nous plonge d’emblée dans une atmosphère fantastique digne des romans du XIXe siècle, qui a été le siècle du fantastique. Tous les éléments sont réunis pour semer le doute et glacer le sang.
Rajoutons à cela que le narrateur a tout du chevalier héroïque bravant le danger pour se porter au secours de sa belle.
D’excellents ingrédients pour ce livre même si parfois j’ai eu une impression de déjà lu. En effet, j’ai lu énormément de récits fantastiques du XIXe et je trouve en fait que c’est un genre qui a du mal à vieillir, les progrès de la science et de la psychanalyse permettant d’expliquer de nombreuses choses. La fin ne m’a pas du tout étonnée, je m’y attendais depuis un long moment. Ce petit bémol vient donc un peu entamer mon avis mais cela ne m’empêche pas d’en conseiller la lecture à ceux qui voudraient découvrir ce genre d’atmosphère.
De plus, le livre est vraiment très beau : une couverture brillante et sobre à la fois, mais également de très jolies illustrations à l’intérieur.
19 réflexions au sujet de “Fantômes d’hiver de Kate Mosse”