Voici un roman dont on ne ressort pas indemne, je peux vous le garantir. Et je dois cette découverte à et aux éditions Nil que je remercie.
De quoi ça parle :
Petite Abeille est une jeune nigériane que l’horreur n’a pas épargnée. De la guerre dans son pays à un centre de rétention en Angleterre, elle a subi plus qu’aucun d’entre nous n’aurait pu supporter voire même imaginer.
Quand elle arrive enfin à quitter ce centre de rétention, elle n’a qu’un seul point de chute en Angleterre. Deux ans auparavant, son destin a croisé celui de deux touristes anglais sur une plage au Nigeria. Jour qui a inversé de manière irrémédiable leurs trois destins.
Ce livre va nous livrer deux voix en alternance, celle de Petite Abeille mais aussi celle de Sarah, l’anglaise qui a perdu un de ses doigts ce jour-là sur la plage.
Un récit qui nous livre progressivement ses secrets et ne nous laisse pas indemne.
Ce que j’en ai pensé :
345 pages que j’ai lues en une matinée car c’est le genre de livre que je n’ai pu reposer. Il fallait que je sache, que j’aille au bout de cette histoire, sans faiblir. Parce que je sais que si ce livre est une version romancée, la guerre et les hommes sèment leurs horreurs au quotidien et que les enfants n’en sont pas épargnés.
C’est un roman difficile mais un de ces romans qu’il faut avoir lu. Non seulement parce que l’on se doit de savoir mais également parce qu’il redonne foi en l’humain. Si le personnage de Petite Abeille est des plus attachants, celui de Sarah l’est tout autant car elle montre que certains sont encore capables de faire passer autrui avant soi. J’ai trouvé ce personnage féminin admirable, une héroïne du quotidien en quelque sorte, quelqu’un de simple avec ses défauts mais qui sait dépasser ses limites.
Et puis, ce que je trouve épatant dans ce livre, c’est la capacité de l’auteur à nous faire tout de même sourire, voire rire. En effet, le récit de Petite Abeille offre une vision naïve et décalée de ce que peut découvrir une jeune africaine débarquant en Angleterre. De même, le personnage de Yévette qui ouvre le roman avec Petite Abeille a des paroles vraiment désopilantes.
Je ne vous cache pas que la fin m’a arraché des larmes. C’est un roman vraiment réussi, les mots me manquent.
Je vous suggère d’aller lire l’avis de Leil.
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