Partager la publication "Si j’avais su que tu deviendrais… – Judy Chicurel"
Si j’avais su que tu deviendrais si belle, je ne t’aurais jamais laissé partir est le premier roman très fort de Judy Chicurel. Il dresse sans concession un tableau peu reluisant de l’Amérique post-Vietnam.
Quand j’ai posté une photo de ma lecture sur la plage, les langues se sont aussitôt déliées : Dieu que ce titre était épouvantable ! Comment pouvait-on mettre un titre pareil de nos jours ? Alors faisons un peu le point.
- Si j’avais su que tu deviendrais si belle… – malgré la couverture – N’EST PAS UNE ROMANCE !
- Ce titre ne pouvait au pire qu’être les paroles machistes d’un personnage que l’auteur aurait décrié à un moment ou à un autre
- Ce titre, eh bien, ce ne sont pas les paroles d’un homme… Et franchement, quand j’ai découvert la raison du titre, mon coeur s’est serré.
Et si on parlait un peu du roman ?
Katie grandit à Long Island en 1972 avec des parents adoptifs qu’elle aime profondément. Dans son quartier, la jeunesse est désabusée et ceux qui sont revenus du Vietnam semblent y avoir laissé leur âme. Katie a dix-huit ans mais elle fait de son mieux pour ne pas reproduire toutes les âneries de ses amis : drogue, sexe et néant… Mais il y a Luke dont elle espère qu’il va finir par la remarquer… mais lui aussi a changé depuis son retour de la guerre.
Ce roman est un texte sociétal, assez contemplatif. Le texte se déroule au rythme des réflexions de Katie avec beaucoup de lenteur. Comme pour créer un décalage avec les choses très dures que ce roman peint sur une époque pleine de désillusions.
J’ai aimé ce texte mais il m’a fallu pas mal de temps pour aller au bout. Katie a une sorte d’inertie qui fait qu’on n’est pas forcément pressé de la retrouver. Néanmoins cela restera un bon souvenir de lecture.
Pas grand chose ne m’attire dans ce que tu en dis malheureusement 😉
Eh bien tant pis 🙂