Rien de tel en ce moment qu’une histoire légère pour se sentir déjà un peu en vacances. Quand Doria découvre son compagnon en pleine séance de roulage de pelle avec une inconnue, son sang ne fait qu’un tour : elle le plaque et décide d’aller habiter chez son père Max – qui héberge déjà Simon, le fils de la soeur de Doria. Max c’est l’éternel célibataire, toujours prêt à séduire, mais de ceux que tout le monde aime car il a un grand coeur. Il habite ce qu’on appelle Les Grands Boulevards depuis toujours, ayant eu la chance d’y louer un appartement à une époque où les loyers parisiens étaient encore abordables. Mais un beau matin, la nouvelle tombe : la Banque propriétaire de l’immeuble veut le racheter pour le revendre à la découpe. Max n’a pas l’argent pour racheter : lui et les locataires de l’immeuble risquent de tous devoir partir les uns après les autres. Alors, il crée une association que Doria va mettre en avant grâce à une page Facebook. Et c’est le début d’une grande aventure.
Ce roman est d’une légèreté délicieuse, un bonbon « comédie romantique » à croquer à pleines dents. On y tourne les pages les unes après les autres comme un grand bol d’air frais. J’ai adoré ce petit roman, porté par une galerie de personnages attachants. Il y a les trois personnages principaux forcément, notamment Max qui m’a faite craquer, moi aussi, pour son charisme mais aussi pour la manière sincère dont il aime et protège les siens. J’ai beaucoup aimé Simon, j’adore les ados, ils me font rire dans leurs psychodrames et leur peine à grandir. Doria est une chouette fille, pleine de qualités, qui a du mal à voir qui elle est vraiment et ne choisit donc pas les hommes qui peuvent lui convenir. Et puis, il y a les habitants de l’immeuble aussi : Karim le patron du café-kebab, Manuela et sa boutique de sex toys, Sacha le sérial lover, Félix l’employé d’une filiale de la banque, Leo le disgner, Mira la concierge décalée, etc
J’ai beaucoup aimé la construction du roman, mois après mois, avec un titre de chapitre sous forme de mini-citation. J’ai trouvé à cette lecture un petit arrière-goût fort sympathique des Chroniques de San Francisco. En bref, on dévore ce roman sans prétention qui fait tour à tour rire et sourire. Tonie Behar montre qu’on peut être française et savoir écrire une comédie romantique de qualité : simple, légère comme c’est attendu, légèrement caricaturale comme le veut le genre mais sans jamais tomber dans le ridicule ni le mièvre. Tout finit bien, c’est vrai, mais c’est un des attendus du genre.
Merci aux éditions Lattès d’être de ceux qui semblent vouloir donner la chance aux auteurs français de s’illustrer dans cette veine. Une nouvelle voie est ouverte !
Retrouvez aussi les avis d’Heclea, Marnie et Marie-Claire.
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