Voilà plus d’un an que Pimprenelle m’a incitée à acheter ce livre et qu’il attend, délaissé, au milieu de ma PAL. L’Irrégulière ayant annoncé qu’elle le lisait, j’ai décidé de sauter sur l’occasion et de le lire en même temps qu’elle. Le sommeil a eu raison de moi, elle a publié son billet hier (CLIC) et je ne publie qu’aujourd’hui.
Voilà une histoire des plus troublantes. Tout d’abord, c’est l’accident de voiture et le narrateur, un acteur porno à la vie des plus débridée, va se transformer en torche vivante et affronter de nombreux mois d’hospitalisation, des douleurs atroces et jusqu’à la perte de son pénis (comble vu la profession exercée).
Le récit des blessures et de la convalescence est vraiment très dur, certains passages à la limite du soutenable.
Et puis, arrive Marianne Engel, sortie on ne sait d’où. Enfin si, finalement, on le sait, mais qu’importe… Celle que tout semble classer comme souffrant de schizophrénie ne pourrait-elle pas être l’ange qu’elle prétend incarner. Ne serait-elle pas arrivée dans la vie du narrateur pour sauver son âme damnée et retrouver un amour perdu depuis des siècles.
Ce qui est certain, c’est que par toute l’attention qu’elle lui apporte, par toutes les histoires venues de temps et de pays lointains Marianne Engel va aider le narrateur à sortir de ses souffrances et à revenir à la vie.
J’ai beaucoup aimé toutes les histoires anciennes et parallèles racontées par Marianne non seulement parce que l’enchâssement des histoires donne beaucoup de relief au récit cadre mais aussi car j’aime cet aspect parabolique que ces récits revêtent.
Le récit cadre est très bien fait lui aussi car on suit vraiment de plain-pied les souffrances et la véritable descente aux Enfers du narrateur. Les différents personnages qui gravitent autour de lui ainsi que les liens qui se tissent entre eux au fil du temps sont également très bien rendus.
Néanmoins, je dois dire que la fin ne m’a pas plus convaincue que cela. J’ai eu une petit lassitude dans le chapitre qui relate, de manière très particulière, son sevrage à la morphine. Même si l’idée était bonne, je me suis ennuyée. Et la toute fin ne m’a vraiment pas plu : entre la manière dont se boucle le parcours de Marianne et l’enquête sur l’origine des deux textes qu’elle possédait… j’ai trouvé cela surfait et déjà fait d’ailleurs… Je trouve que la petite note finale qui voulait certainement laisser planer le doute n’est pas très réussie.
Un livre dont je conseille toutefois la lecture car j’ai vraiment passé un bon moment au final.
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17 réflexions au sujet de “Les âmes brûLées d’Andrew Davidson”