Nos années sauvages – Karen Joy Fowler

nos-annees-sauvages    Nos années sauvages est un roman qui touche du doigt notre part animale pour interroger notre prétendue humanité.

    C’est à l’occasion de la venue de Karen Joy Fowler au Festival America la semaine passée que Nos années sauvages a croisé mon chemin. Les Presses de la Cité ont donc eu la gentillesse de me convier à un tea time avec l’auteur et de me confier son roman. Et je dois dire que c’est une sacrée réussite. Je parle du roman évidemment ! Même si je vous glisserai quelques petits mots sur la rencontre qui s’est tenue dans la très belle maison Ladurée.

     Il est un peu difficile de vous parler de ce roman sans risquer de vous gâcher la surprise.

D’ailleurs, l’éditrice française du roman a  demandé à ses collaborateurs de lui faire confiance et d’accepter de lire (pour ensuite acheter les droits français) ce titre sans qu’elle leur en donne un seul mot de résumé. Evidemment, ils l’ont écoutée et ils ont bien fait.

Quelques mots donc de ce roman si particulier. L’histoire de Rosemary et de sa famille est incroyable. Des parents, un frère, deux soeurs. Mais le jour où une des deux soeurs disparaît, tout s’effondre. Le frère finit par quitter la maison et l’autre soeur – Rosemary, la narratrice – arrête de parler. Où est passée Fern ? Voilà où réside la grande force de ce roman. Mais je ne peux vous dire pourquoi, vous allez devoir me faire confiance et accepter de vous laisser mener par le bout du nez dans ce roman.

    Nos années sauvages offre également une grande originalité dans sa narration. Rosemary va raconter les choses dans l’ordre qui lui sied. Pour votre plus grande surprise. On ferme ce roman la bouche ouverte, plein de sentiments contraires. On est tour à tour choqué, ému, perplexe. Et on se souvient que l’on n’est qu’humain et qu’il serait trop facile de juger. Un roman dans lequel personne n’est complètement bon, ni mauvais. Un roman juste et fort.

laduree    Une délicieuse rencontre.

C’est donc autour d’un excellent thé noir et d’un St Honoré à la rose (dont mes papilles ne se sont pas encore remises) que la maison d’éditions nous a permis de rencontrer l’auteur. Karen Joy Fowler est une femme délicieuse avec qui nous avons pu échanger en toute simplicité, alors même que son roman est un incroyable succès de librairie et qu’une mini-série devrait voir le jour prochainement. Ce fut une rencontre passionnante sur ses conditions d’écriture, sur la manière qu’elle a eu de mêler fiction et vécu. Elle nous a confié avoir écrit là le roman qui touchait le plus à son intimité. Grande lectrice depuis toujours, c’est à l’âge de 30 ans que Karen décide d’écrire. Et même si son premier roman lui karen-joy-fowlerdonne l’impression de ne pas savoir écrire, elle persiste, travaille et s’améliore. Et quand on voit le succès de ce roman, on se dit qu’elle a bien fait de persévérer : 2 millions d’exemplaires vendus dont 1.5 million en Angleterre, finaliste du Man Booker Prize, récompensée par le PEN/Faulkner Award. Voilà qui laisse rêveur.

Je vous en conseille donc fortement la lecture comme vous pouvez l’imaginer.

16 réflexions au sujet de “Nos années sauvages – Karen Joy Fowler”

  1. A l’époque (fin 2014) cathulu et cuné avaient tellement bien su le ‘vendre, sans rien dire bien sûr, que je l’ai acheté en VO. Oui, à lire! Mais motus et ouche cousue (au festival america c’était hyper glissant pour que rien ne soit révélé…)

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  2. Rhoooo petite cachottière ! A cause de toi, j' »ai drôlement envie de connaitre la suite :-p
    Je note je note …
    Bisous demoiselle <3

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  3. Je ne l’ai pas vue au festival America, tu me fais regretter .. Noté bien sûr, c’est suffisamment allécheant (preuve s’il en est que moins on dit, mieux ça marche).

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  4. J’avais tellement craint d’être spoilée au moment de sa parution en français que je l’ai acheté en anglais (en numérique, pas cher) et que je l’ai lu jusqu’à ce que je sache de quoi il retournait. Pas persisté ensuite car le niveau de langue était un peu exigeant pour moi donc je mettais trois plombes, mais il est maintenant au catalogue d’une de mes biblis.
    La rencontre avait l’air très sympa (et a dû te parler particulièrement, en tant qu’auteur toi aussi).

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  5. Je n’ai pas tellement accroché à l’histoire et au style, je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages. Seule la réflexion sur le traitement infligé aux animaux m’a intéressée.

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