J’ai failli oublier de vous parler de cette lecture, faite l’an passé, et qui pourtant a été une de mes préférées. J’avais déjà eu le plaisir de lire Le Quatrième mur quand les Lycéens lui ont donné leur Goncourt. Quand la FNAC a eu la gentillesse de me convier à un dîner avec l’auteur, je ne voulais pas lire son dernier mais je voulais tout de même retomber dans sa plume. La légende de nos pères était sur ma PAL, c’était l’occasion parfaite.
Le père du narrateur était un résistant. C’est au décès de celui-ci que Marcel Frémaux prend conscience qu’il ne sait finalement pas grand chose de cette période de la vie de son père. Un homme, Beuzaboc, est présent aux funérailles avec sa fille. Celle-ci va recroiser le chemin de Marcel et lui demander d’écrire la biographie de son père. L’homme est un anonyme parmi les autres mais la jeune femme aimerait qu’il puisse offrir son histoire à sa famille. Va commencer alors une longue quête de souvenirs et de vérités qui, forcément, va également entraîner sur le chemin de son propre père.
J’ai dévoré ce roman. La plume de Chalendon est à la fois sobre, simple et puissante. Les personnages sont complexes et étoffés, renfermant chacun un bon dosage de bon et de mauvais ; des personnages réalistes qui fleurent bon la tourmente et le secret. Mais n’a-t-on pas tous des secrets à cacher ? C’est un roman qui prend son temps et installe chaque pierre avec patience, là où il faut. Un roman qu’on ne peut qualifier de trépidant et qu’on ne lâche pourtant pas. On y traite de la mémoire, de la filiation, des zones d’ombre qui sont finalement indispensables à ce qu’on transmet de soi.
Je reste très émue de la rencontre avec l’auteur : un homme accessible, passionnant mais surtout bouleversant de sincérité et de vécu. Un de ces hommes qu’on sent dans l’urgence d’écrire, dans le besoin de dire, de témoigner mais aussi d’exorciser. Je vais lire tout ce qu’il a écrit, c’est certain.
de gauche à droite : moi, Karine Papillaud (journaliste), Sorj Chalendon et son éditrice.
je vais tout lire aussi, tant le Quatrième mur et Profession du père m’ont plu!
J’espère que tu te régaleras de tout 😉
pas lu cet auteur, jamais, c’est moche, je dois, je crois, ok, j’y vais 😉
(ce message n’est pas très clair, comme mon pauvre état matinal !)
bisous jeune fille <3
Si si, aussi clair que moi 🙂 Et oui, un auteur à découvrir !
J’ai eu l’occasion également de croiser la route de Sorj Chalandon par deux fois et cet homme m’émeut comme personne. Comme tu le dis, c’est écrivain d’une sincérité et d’une sensibilité absolues. J’ai déjà 4 de ses romans et je compte bien également lire tout ce qu’il a écrit et écrira.
Imagine, j’étais tellement impressionnée que je n’ai pas pu dire un mot de la soirée.
J’ai aimé tout ce que j’ai lu de lui, et ça tombe bien celui-ci est dans ma PAL.
Voilà qui tombe bien 🙂
C’est un auteur que je me suis promis de découvrir depuis tellement longtemps !
Alors il va falloir le faire !
Comme j’ai été plutôt déçu par Profession du père après le Quatrième Mur, je n’ai pas très envie de lire une autre histoire familiale sous sa plume pour le moment… Je suis plus tenté par Retour à Killybegs qui semple plus politique.
Apparemment Profession du père est un roman qui achève quelque chose. Il est celui qu’il devait écrire après tous les autres. Je pense tout lire avant de mettre le nez dans ce titre, même s’il est déjà sur ma PAL.
Je croyais avoir lu tous ses romans publiés mais je m’aperçois que ce n’est pas le cas. C’est une bonne nouvelle 😉 !
Alors je suis ravie !!
Une plume avec laquelle j’ai du mal. Je la trouve malgré tout trop journalistique.
Je comprends ton ressenti. Mais cet aspect a tendance à me plaire chez lui 😉
j’adore Chalandon, j’ai tout lu de lui et celui-là est un des meilleurs. Quelle chance de l’avoir rencontré!
Oh oui, c’était un grand moment !
Pourquoi tu ne voulais pas lire son dernier? sinon je ne connaissais pas celui-ci et je retrouve dans ta chronique l’homme que j’ai rencontré aussi. Humain, passionné, humble, avec beaucoup d’humour.
Comme son dernier est un aboutissement de son écriture, je voudrais lire les autres avant