Miroirs nous plonge en plein XVIIe siècle à une époque où un accessoire, maintenant d’usage courant, était considéré comme un trésor : le miroir.
D’ailleurs, il est interdit d’en posséder de trop grands et le protagoniste de ce roman fait fi des interdits en s’en faisant livrer par le biais de la contrebande. Lui-même à la tête d’une manufacture en fabriquant, il va se retrouver mêlé contre sa volonté au recrutement d’artisans étrangers car la France brûle de devenir le meilleur fabricant de miroirs.
A cette trame historique se rajoute une sombre histoire de filiation et de secret de famille. Nicolas d’Assan, le personnage principal, est persuadé que sa mère est morte en le mettant au monde. Chimère dans laquelle le maintient Dame Gentille, la servante qui l’a élevée. Mais sentant sa fin arriver, la vieille femme va révéler à Nicolas une partie du secret, ce qui va finir de le jeter sur les routes vers l’Italie : la jeune femme n’est pas morte, elle est partie le jour de la naissance de l’enfant. Et Nicolas n’est qu’au début de ses surprises.
Malgré un pitch séduisant et une inscription dans un genre que j’affectionne qui est le roman historique, cette histoire m’a laissée de marbre. Je n’ai pas trouvé le côté haletant que j’y attendais, j’ai trouvé certaines révélations tirées par les cheveux (encore plus que les reconnaissances filiales chez Molière, c’est pour dire…) et je pense ne l’avoir fini que parce que la typographie est énorme et le style fluide. Un roman décevant à mon goût dans la mesure où je ne trouve pas qu’il satisfasse les engagements de la quatrième de couverture.
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