J’avais aimé Moka et le pitch de celui-ci me faisait drôlement envie. Sandrine a eu la gentillesse de le faire voyager et malgré toutes mes bonnes résolutions, je n’ai pas pu me retenir de m’inscrire. Et j’ai bien fait car, non seulement, il ne s’est même pas posé sur ma PAL mais en plus ce fut un régal.
Ce roman nous offre le récit, une sorte de longue lettre, que Rose Bazelet écrit à Armand, son époux décédé plusieurs années auparavant. Celui-ci a été emporté par une terrible maladie qui lui a retiré peu à peu toute sa lucidité. La trame historique de ce roman est la fin du XIXe siècle, période qui a vu une transformation radicale des rues de Paris sous l’impulsion de Napoléon III et du baron Haussmann.
Rose a décidé de ne pas faiblir et de ne pas quitter sa maison malgré l’ordre d’expropriation qui vient de tomber. Alors, elle raconte à Armand non seulement ce que continue à être sa vie dans leur rue Childebert, mais elle se remémore aussi tous les bons souvenirs. A ce récit se superposent plusieurs lettres que Rose a reçues et gardées tout au long de ses années : celles d’Armand, celles de la mère d’Armand qui l’a aimée comme sa mère n’était pas parvenue à le faire.
Quel magnifique roman, vraiment. Je l’ai lu d’un seul trait. Je me suis régalée du personnage de Rose, de l’amour qu’elle porte à Armand. Et des lettres d’ailleurs qu’il lui a écrites et que bien des femmes rêveraient de recevoir. Quelle femme cette Rose, et quel destin, quelle histoire ! Son parcours de mère m’a également beaucoup touchée.
J’ai aimé l’ancrage historique mais également l’ancrage littéraire. Pauvre Rose qui meurt avant que Zola n’ait écrit les Rougon-Macquart.
Je conseille sans réserve !
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