Invisible – Charlotte Bousquet & Stéphanie Rubini

    J’avais eu l’impression d’un léger « moins bien » avec Bulles&Blues. Mais avec ce 4e volet, mon enthousiasme est reparti. Et il clôt le cycle à merveille, si je puis dire.

    Ce tome, c’est celui de Marie, celle que personne ne remarque, dont personne ne retient le nom, qui vit dans l’ombre. En plus, Marie, elle pense qu’elle est insignifiante et puis qu’elle est grosse… Et pourtant, elle est douée de ses mains, Marie, par exemple. Elle coud pour le club théâtre, elle fait de jolis bijoux.

Et puis un jour, un garçon semble s’apercevoir qu’elle existe. Il s’appelle Soan et il a le don de la rendre un peu plus sûre d’elle. Alors Marie se prend à rêver qu’elle peut être elle-même, qu’elle peut exister.

Mais ce qui nous sort de l’ombre nous rend aussi plus fragile, plus vulnérable…

Ce tome est à la hauteur des deux premiers, peut-être même encore meilleur, encore plus fort. La fin m’a bouleversée. Je me suis dit qu’on ne pouvait pas nous laisser ainsi sur ces vignettes… Mais apparemment c’est le dernier tome… Alors je suis allée fouiller dans Bulles&Blues, je me suis dit « merde, Stephie, toi aussi tu ne l’as pas vue, Marie… », je m’en suis presque voulu. Néanmoins, on ne l’y aperçoit qu’une fois… en retrait. Parce que dans ce tome-là, on sait que ce n’est pas pour Marie que Soann en pince…

J’ai aimé retrouver cette façon que Charlotte Bousquet a eue, dans toute cette série, de traiter avec beaucoup de finesse du malaise adolescent. Et le trait de Stéphanie Rubini m’a enchantée une fois de plus. Une belle association que ces deux nanas ! J’espère qu’elles nous offriront d’autres projets communs.

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