Partager la publication "Le clan de l’Ours des Cavernes de Jean Auel"
Comme les fans le savent, le dernier opus de la magnifique saga « Les Enfants de la Terre » est enfin paru après des années d’attente. Les Editions Presses de la Cité ont eu la gentillesse de me le faire parvenir. Néanmoins, j’ai lutté contre l’envie de me jeter dessus car la lecture du précédent remontant à presque dix ans, je voulais être certaine de ne rien avoir oublié. Alors j’ai décidé de me refaire l’intégrale. Et j’ai voulu entraîner Pimprenelle dans cette saga qui est, je crois, mon coup de coeur absolu en matière de série dans la littérature contemporaine.
J’ai donc racheté toute la série dans la collection Omnibus et je crois que c’est là mon seul bémol car mes yeux se fatiguent vite de la toute petite typographie.
Tout d’abord, il faut savoir que la saga repose sur une question qui intéresse les spécialités de la Préhistoire : les derniers Néandertaliens ont-ils pu rencontrer les premiers Homo sapiens sapiens ? Et des spécialistes de la question ont salué l’aspect documenté de cette saga qui montre le travail énorme de l’auteur et sa volonté de coller à ce qui a pu être.
Venons-en à l’intrigue : une petite fille de cinq ans se retrouve seule après un tremblement de terre. Elle a perdu les siens, ne sait pas ce qu’elle doit faire, ni comment se nourrir. Elle va errer, survivre par miracle à l’attaque d’un Lion des Cavernes qui la marque néanmoins d’une profonde entaille de ses griffes. Elle va être retrouvée, à moitié morte, par un clan de Néandertaliens chassés eux aussi de leur grotte par le tremblement de terre. Mais au premier coup d’oeil, le malaise est palpable. Cette enfant est différente : elle est née chez les Autres.
Cependant, Iza la guérisseuse du clan va décider de lui venir en aide et de la soigner. Se crée alors entre elles un lien indéfectible qui va pousser la femme à demander de prendre l’enfant sous sa protection. Brun, le chef du Clan, va beaucoup hésiter, il craint de fâcher les esprits qui protègent sa tribu. Mais l’inquiétant sorcier du clan, le Mog-ur, appuie la demande d’Iza et la petite Ayla va finir par être gardée dans le Clan. Mais Ayla va devoir apprendre à vivre selon des codes qui la dépassent et va sans cesse affirmer sa personnalité si singulière aux yeux de ceux qui l’ont recueillie. Et ce ne sera pas sans heurts.
J’ai adoré cette relecture ! Ce roman est une merveille à tout point de vue. Tout d’abord, on y apprend un nombre effarant de choses sur les premières civilisations qui ont peuplé notre planète. Je me souviens que c’est ma mère qui m’avait mis ce roman entre les mains il y a une quinzaine d’années. J’avais eu du mal à l’ouvrir me demandant comment on pouvait écrire autant de pages sur une époque que je jugeais à tort trop primitive. J’ai été émerveillée de découvrir autant de choses sur cette époque.
Et puis, il y a l’intrigue et les personnages. J’aime Ayla qui est la première féministe de l’humanité, en quelque sorte. Elle est cette femme qui réfléchit, qui comprend, qui pressent et veut vivre tout ce qu’elle croit juste. Et toute la galerie des personnages qui l’entourent sonne incroyablement vraie. On s’attache à Iza et Mog-ur qui vont chérir et élever cette enfant, on s’agace un peu de l’immobilisme de Brun (mais il est en total accord avec son époque et son rôle) tout en appréciant la bienveillance qui l’habite et on hurle notre mépris à la face de Broud dont l’orgueil démesuré lui fait commettre les pires infâmies.
Je ne peux vous conseiller qu’une chose : vous lancer dans cette saga. Vous apprendrez, vous vous passionnerez et vous pleurerez peut-être avec Ayla. J’ai hâte de me replonger dans le deuxième tome qui va voir l’arrivée de mon personnage chouchou : Jondalar !
Dans la journée, découvrez l’avis de Pimprenelle.
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