Je ne suis ni pieuse, ni une fervente croyante. Néanmoins, j’aime beaucoup les romans qui posent leur histoire sur l’Histoire, notamment quand elle touche à la religion et à certains grands épisodes.
Dans ce roman, l’auteur donne la parole à Marie et la laisse nous raconter les derniers jours de Jésus. Enfin, pour être plus précises, ses derniers jours de Jésus. Comment peut-on être mère et voir son enfant marcher droit vers la mort ? Comment peut-on être encore une mère quand son enfant ne se réclame que d’un parent : Dieu.
En quelques pages, est brossé le ressenti de Marie, son vécu, sa peur, ses souvenirs et sa crainte pour l’avenir. Une femme en retrait, dans l’ombre, qui réfléchit et relate. On peut être touché de ce qui traite de l’amour d’une mère pour son enfant, entraîné dans la même spirale que ceux qui ont eu un rôle dans cette histoire. Le texte est beau, la traduction donne un bel ensemble qui permet de toucher à cette « prose, lyrique et émouvante » promise par The Observer.
Néanmoins, le roman est court et on a cette sensation d’être resté en surface de quelque chose, de ne pas avoir poussé aussi loin qu’il le fallait certains aspects comme le fanatisme, l’aveuglement mais aussi son scepticisme face à toute la mascarade qui est en train de se jouer sous ses yeux.
Un roman que j’ai pris plaisir à lire mais qui n’est pas aussi marquant que j’aurais pu l’espérer.
Je partage cette lecture avec ma jolie Leiloona.
3/589
J’ai aimé cette brièveté, peut-être parce que justement le roman n’était pas une redite de l’Histoire et de ses tourments, mais bien la voix d’une mère.
Certes mais je ne l’ai vraiment pas trouvé assez abouti 😉
Tu n’es pas la première à poser cette question de la brièveté… pour moi, elle est essentielle car elle traduit l’urgence de raconter.
Peut-être bien 😉
Pour moi, j »
???
Je ne l’ai pas encore lu donc je ne peux pas encore donner mon avis sur l’intérêt ou non de la brièveté du texte. Je trouve l’idée de donner la parole à Marie vraiment intéressante et surtout de la regarder comme une mère ordinaire.
Hâte de connaître ton avis 🙂
Toi aussi tu regrettes d’être restée en surface. Perso, je pense que cette brièveté aurait au contraire tout pour me plaire.
Tu me diras 😉
J’aime beaucoup les livres sur ce genre de thème mais je ne suis pas totalement convaincue.
Désolée de mon peu d’enthousiasme 😉
Je me doutais un peu que tu n’avais pas été enthousiasmée … Cette concision m’a au contraire bien convenue, outre la beauté de l’écriture.
La traduction est belle à lire en effet
Très tentée par ce titre pour les raisons que tu cites dans le début de ton billet.
J’espère qu’il te plaira 😉
Sur le même thème, il y a le merveilleux « Au nom de la mère » d’Erri De Luca… je conseille !
C’est noté 😉
Hmmmm… j’aime bien Colm Tolbin mais là, je vais passer mon tour.
D’autres que moi ont aimé 😉