Partager la publication "En finit-on jamais d’aimer ceux que l’on aime de Martine Moriconi"
Avec un titre pareil, comment vouliez-vous que je ne craque pas ? En plus, la couverture bien flashy est totalement en accord avec l’arrivée de l’été non ? Je remercie donc les Editions Robert Laffont et pour ce chouette partenariat.
Pauline et Guillaume se sont séparés des années auparavant. Et puis, un jour, Pauline reçoit une lettre de Guillaume qui veut la revoir. Bien qu’ils ne se soient pas quittés dans les meilleures conditions, ils vont tenter de donner une deuxième chance à leur histoire. Mais sans le dire à leurs amis Benjamin, Elisabeth et Pierre. Commence alors une histoire dans la plus grande clandestinité avec ses avantages et ses inconvénients. Peut-on vraiment reconstruire ce qui a été détruit ?
J’ai beaucoup aimé les interrogations que ce livre soulève et les conclusions, au final, ne m’ont guère étonnée car elles sont de bon sens.
Un des points forts de ce roman est la construction du récit : on alterne entre une intrigue en cours de déroulement et des retours en arrière aléatoires qui viennent nourrir l’intrigue principale. En effet, les souvenirs racontés viennent distiller pas à pas des éléments de ce qui a changé les vies de nos protagonistes des années auparavant. Et on va de surprise en surprise. A chaque nouveau petit caillou, on prend conscience que les choses ne pourront être simples, ne pourront reprendre une place qui, finalement, n’a jamais existé.
Néanmoins, le roman montre de manière très juste des personnages qui ne parviennent pas à aller de l’avant, partagés entre une certaine nostalgie et l’impression que le passé offre une certaine sécurité. Alors, en finit-on d’aimer ceux que l’on aime ? Parfois oui totalement, parfois pas tout à fait mais le sentiment évolue. Ce roman est le symbole assez réussi de la nécessité d’aller de l’avant sans pour autant oublier les événements qui nous ont forgés.
Un petit roman qui se lit très facilement, qui ne marque certes pas par son style, mais un moment plaisant de lecture qui en fera réfléchir certains. Je pense vraiment qu’il plaira davantage à ceux dont la problématique a des chances de parler.
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