Partager la publication "D’autres prendront nos places de Pierre Noirclerc"
L’an dernier, un concours était organisé par Flammarion et We Love Words. Je dois reconnaître que, titillée par l’envie d’écrire dans le registre sollicité par ce concours, j’avais commencé un petit quelque chose puis abandonné car les contraintes de timing et moi, comment dire…
Alors j’ai été ravie qu’on me propose de lire le roman qui a gagné ce concours. Cela fait plaisir de voir que ce concours a été l’opportunité pour un nouvel auteur de se faire publier, et en plus dans une grande maison d’éditions. De plus, je voulais voir ce que le comité de lecture avait retenu comme représentant de cette phrase d’accroche de leur concours qui était « Soyez mauvais genre ». Et puis le livre est gentiment dédicacé par l’auteur, c’est une petite marque de sympathie qui fait toujours plaisir.
Passons donc au pitch du roman : c’est l’histoire d’un type de 25 ans qui après une escapade londonienne décide de s’installer à Paris et d’y faire son trou. Sauf que les choses ne se passent pas vraiment bien. Entre la difficulté de se trouver du travail, un logement décent et une nana pas complètement timbrée, les choses ne s’engagent pas vraiment bien pour Pierre, notre narrateur. Tiens, quand on sait qu’en plus, il voudrait bien être écrivain, on se demande de fait si on n’a pas encore à faire à un premier roman autobiographique. En effet, n’est-ce pas sur soi que l’on pense pouvoir écrire le mieux ?
Alors qu’en ai-je pensé, au final ? Ce roman se lit très facilement, un peu trop même. Dans la première partie, j’ai été saisie d’un ennui profond, ni attirée par le personnage (et pourtant j’aime les anti-héros), ni par ses mésaventures (le coup du chômeur qui picole pour oublier…), ni par le style que j’ai trouvé très sec et très plat (pour ne pas être plus méchante et taxée de vouloir « faire ma prof de français ») à la fois. Je ne sais pas, j’attendais autre chose du gagnant du concours « Soyez mauvais genre » mais peut-être avais-je mal compris la ligne du concours (et du coup bien fait de ne pas m’y coller).
J’espérais donc que j’allais lire le « maître en littérature » de la comédie romantique, en tout cas selon ce que titrait le pitch du concours. Or, je dois avouer que je n’ai pas ri une seule fois, que même la relation d’amour avec Chloé n’a pas fait battre mon coeur (qui ne demande pourtant que ça), que je n’ai pas pris plaisir aux scènes dites torrides.
Même si j’ai un peu plus aimé la deuxième partie du roman dans lequel le style de l’auteur semble prendre plus d’ampleur et de force (je ne m’explique d’ailleurs pas la différence entre les deux parties… volonté stylistique ?) et que j’ai lu ce roman en très peu de temps, je suis au regret de dire que la rencontre entre ce livre et moi n’a pas eu lieu. Monsieur Pierre Noirclerc, j’espère que vous n’en prendrez pas ombrage car ceci n’est que le ressenti de lecture d’une petite blogueuse sans prétention et qu’on ne peut pas accrocher à tout ce qu’on lit.
Je vous donne le lien des avis de mes copines Heclea et Calypso qui, elles, ont aimé ce roman. Sinon, vous avez aussi celui d’Abeline qui dit beaucoup mieux que moi pourquoi je suis passée à côté de ce roman.
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