Habituellement, je n’aime pas trop les récits à la première personne, encore moins les autobiographies de gens que je connais à peine. N’ayant encore lu aucun roman de l’auteur, il était peut-être maladroit d’aborder son oeuvre par le récit d’une période de sa vie. Et pourtant, Une année studieuse est un bien joli roman.
Ce qui fait son originalité, ce n’est pas le récit de vie d’une adolescente qui veut s’émanciper et découvre l’amour dans la personne d’un homme plus âgé qu’elle. Ce qui fait le sel de ce roman c’est le eau monde qu’il contient et c’est cette proximité que l’auteur va nous offrir pendant 262 pages avec de grands noms de l’actualité culturelle du XXe siècle. En effet, l’auteur est la petite fille de François Mauriac et le récit nous permet de l’entrevoir à travers des scènes quotidiennes et familiales. De plus, l’homme dont elle est éprise n’est autre que le grand cinéaste Jean-Luc Godard.
Ce roman, écrit d’une plume alerte et agréable est le récit de cet amour. Amour que j’ai trouvé fort, sincère mais je dois reconnaître que j’ai trouvé l’amoureux excessif et envahissant. Mais au-delà de ce récit, c’est davantage l’arière-plan culturel qui m’a séduite. Comme je l’ai déjà dit, y trouver François Mauriac en tant que grand-père autoritaire mais affectueux m’a beaucoup plu, découvrir le personnage de Godard mais y croiser aussi celui d’Antoine Gallimard ainsi que de grands noms du cinéma et du théâtre. J’ai aimé que ces figures mythiques nous soient montrées dans toute leur humanité.
Ce fut un beau moment de lecture même si ce ne fut pas non plus un coup de coeur car je reste toujours très en retrait dans mes lectures de récits personnels. Un peu de trop de pudeur peut-être, peur de me sentir voyeuriste sans doute.
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