Avec ce roman, je découvre les Editions de la Branche et leur collection « Vendredi 13 » dont le seul nom est tout un programme, vous ne trouvez pas ?
Le héros-narrateur est un tueur à gage et il espère bien que ce contrat sera son dernier. Et avec un contrat pareil, il devrait finir « en beauté » puisque ce n’est ni plus ni moins que le président de la République qu’il doit assassiner. L’histoire s’inscrit dans un futur proche du nôtre, suffisamment décalé pour qu’il n’y ait pas de confusion mais pas tant que ça au final. Mais ce tueur à gage n’a pas le temps de se lancer vraiment dans sa mission qu’il retrouve le commanditaire assassiné et qu’il se retrouve obligé de refroidir deux hommes lancés à ses trousses. Cet accident de parcours va mettre sur sa route un prêtre révolutionnaire, un tantinet illuminé, qui n’a de cesse de prôner que le monde court à sa perte mais qu’il est encore temps d’oeuvrer pour le sauver.
Si j’ai eu un peu de mal à jouer le jeu, je dois reconnaître que ce court roman est jouissif ne serait-ce que parce qu’il est différent des polars habituels. Le rythme est assez enlevé, les personnages savoureux et j’ai beaucoup aimé l’implicite, les sous-entendus et la bonne dose d’ironie qui parcourt le récit. En effet, au final, ce n’est pas dans la dimension polar que se trouve le plus savoureux (ceci dit, j’ai adoré le retournement final) mais dans cet arrière-goût de conte philosophique, de fable satirique sur la société actuelle. Et c’est d’autant meilleur que c’est discret et que ça vous lève subtimement un coin de lèvre à certains détours de pages, l’auteur ayant réussi à créer une connivence discrète avec le lecteur, cette impression que l’on ressent parfois que l’auteur ne s’adresse qu’à nous, lecteur choisi et intelligent.
Voilà une bien belle découverte pour moi et je compte bien retenter l’aventure avec cette collection.
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7 réflexions au sujet de “Le dernier contrat d’Olivier Maulin”