Le premier mardi, c’est permis (39)

    Comme j’avais fait ma paresseuse le mois passé, ce mois-ci j’ai lu quatre nouvelles (sur ma liseuse). Et oui, quatre ! En vacances, on ne m’arrête plus.

 

  Voici ce que je veux par Megan Hart est une nouvelle qui raconte la vie d’une jeune femme, Eve, qui, en plus de son travail dans une boîte informatique, tient un blog dans lequel elle dévoile tous ses fantasmes. Un jour, un mystérieux commentateur apparaît. Elle se met à attendre ses commentaires, à les désirer… à ne penser qu’à ça. Sa manière de s’adresser à elle est troublante et elle a l’impression qu’il ne lui est pas inconnu. Et puis, il y a Lane, son collègue de boulot hyper sexy…

    Bon, je n’ai pas aimé cette nouvelle (alors que Noukette était enthousiaste). J’ai trouvé le scénario très plat. On devine aisément qui est le commentateur et du coup, cette Eve nous paraît bien cruche. Le côté croustillant de l’affaire, ses récits érotiques ne m’ont guère plus convaincue, je dois avouer. Ce n’est pas que ce soit mal écrit, car ces passages sont plutôt honnêtes, mais je n’ai pas aimé la manière dont ils étaient introduits dans le reste du texte. Je trouve que le décalage entre ces récits et le reste de l’histoire manque un peu d’harmonie.

 

  Le prince égyptien de Christy Saubesty ne m’a guère plus séduite… Pourquoi ? J’ai trouvé le scénario de base complètement improbable. De nos jours, une jeune femme occidentale est donnée en mariage forcé, par son père, à un prince égyptien. A la fois, terrifiée et en colère, la belle va décider de donner sa virginité à un jeune égyptien qu’elle rencontre… et qui se trouve être son futur mari. Alors, certes, les scènes croustillantes le sont vraiment. Mais je n’ai réussi à adhérer à aucun des ressorts de l’histoire. Mariage forcé… le fait qu’elle puisse passer une nuit avec un inconnu alors qu’elle devrait être très surveillée… qu’elle n’exprime pas son désaccord. Et je dois même dire que pour une fille qui perd sa virginité, elle n’a vraiment pas peur de grand chose sexuellement parlant. Mouais…

    J’ai bien plus aimé Crazy in Love du même auteur. Le scénario a le mérite d’être drôle : une jeune femme, Emmanuelle, a décidé d’ouvrir une boutique d’objets érotiques afin de casser l’image de petite fille sage que tout le monde a d’elle. Elle est aidée par sa meilleure amie qui, un soir, débarque sans prévenir avec son frère, Josh. Elle craque sur lui depuis des années et va découvrir que tout ceci est réciproque. Dans l’ensemble, j’ai pris plaisir à la lire car les passages érotiques sont vraiment bien menés. L’histoire est simple, sans fioriture. On lit juste pour le plaisir de frissonner et c’est déjà pas mal. Avec un applaudissement pour la scène de départ avec Noémie, c’est juste génial !

    Mon coup de coeur va à la nouvelle de Gilles Milo-Vaceri que je découvre enfin. Dans A la maison close, il y a tous les ingrédients de la bonne nouvelle érotique (même si un tout petit bémol, dont je vous parle tout à l’heure) : une vraie histoire (sur fond historique en plus), des personnages vraiment bien campés et surtout un vrai bon style. Emoustillant ? Ah là, carrément. Un jeune homme sur le point de se marier découvre que sa promise est déjà bien éveillée aux pratiques de l’amour alors que lui est encore puceau. On va donc lui proposer de faire son éducation dans un bordel.

    J’ai adoré, vraiment. La scène de départ avec la fille qu’il doit épouser est rudement bien écrite, la répartie de la fille est savoureuse. Toute la partie initiatique m’a beaucoup plu. J’ai aimé voir la manière dont la jeune femme l’initie, lui explique, convie une autre jeune fille pour mieux lui montrer. Aucune vulgarité et des frissons dans tout le corps. Je pense que la qualité littéraire du texte n’est pas étrangère au fait que j’ai été emportée.

    Petit bémol pour la fin qui rejoint un peu trop les codes de la romance à mon goût. Mais bon, c’est un détail.

Et vous, qu’avez-vous osé ? Sabine nous parle de fesses, Moka d’amour, Sarah de sport automobile, l’Irrégulière lit aussi des nouvelles, Leiloona fait dans la BD orgiaque