J’avais dévoré Non Stop, j’avais donc une envie folle de lire Les Ecriveurs même si je savais bien que cela n’aurait rien à voir, forcément. Et je dois reconnaître que je l’ai lu très vite, un bon page-turner !
Lara est une jeune fille comme les autres. Enfin presque, remarquez. Parce que sa vie ressemble rudement à celle de Cendrillon : une mère morte alors qu’elle était toute petite, un père remarié à une odieuse belle-mère flanquée de deux odieuses filles. Et puis, elle vit aussi dans un drôle d’endroit isolé du monde (à tel point que nul ne sait qu’il existe) où la couleur dominante est le gris. Mais bon, comme toutes les adolescentes, elle a des conflits et se pince d’amour pour le plus beau garçon du lycée. Mais le jour où ce dernier fait une énième crise de narcolepsie, la « soeur » de Lara pète les plombs et veut la noyer dans le lagon (où l’odieuse belle-mère a été retrouvée noyée d’ailleurs). C’est alors qu’un phénomène ahurissant a lieu ! Et va permettre à Lara de survivre au triste sort qui l’attendait.
Elle va alors découvrir qu’elle a un don très particulier et que nul n’est libre de ses actions, que tout ce que l’on croit être notre libre-arbitre n’est en fait qu’une illusion… Et là voici responsable soudainement d’autres vies que la sienne !
Comment vous dire ? J’adore ce genre d’histoires dézinguées ! Et depuis Matrix, je n’avais pas autant fait remuer mes méninges à me demander si nous ne sommes pas en fait contrôlés par un doigt invisible !
Dans les grandes lignes, ce premier tome des Ecriveurs est une réussite ! La plus grande qualité de ce roman, je trouve, c’est la manière dont il est narré. En effet, c’est Lara qui raconte (enfin presque tout le temps) et il faut la suivre notre héroïne, elle a une sacrée gouaille, ne mâche pas ses mots et fait des clins d’oeil savoureux (celui à George Clooney étant mon préféré). Le rythme est très enlevé, on ne s’ennuie pas et les machinations et révélations s’enchaînent à merveille.
Malgré tout cela (la faute du public visé ?), je reste un peu sur ma faim sur certains points. Les deux scènes d’affrontement d’Ecriveurs dans le cadre de tournois sportifs m’ont lassée et j’avoue les avoir finies en lisant en diagonale. Ensuite, même si je sais que l’héroïne est encore une apprentie, j’aurais aimé lire un truc un peu plus tordu au niveau de la manipulation des destins. Bon, la mère a été tuée, on commence à comprendre que tout cela est louche et que Lara ne sera pas n’importe laquelle des Ecriveuses. J’espère donc fort que l’auteur ne tobera pas dans la facilité de schémas déjà beaucoup utilisés et que dans les tomes suivants, il s’apprête à nous faire décoller !
Lisez aussi l’avis de Mylène
9 réflexions au sujet de “Les Ecriveurs (tome 1) de Frédéric Mars”