Partager la publication "Si tu meurs, elle reviendra – Maud Tabachnik"
Avant de vous donner mon avis, je voudrais juste rappeler un truc évident. Je suis une blogueuse et donc juste une lectrice qui a le culot d’exprimer ses ressentis de lecture. Je ne suis ni journaliste, ni chroniqueuse, ni critique littéraire (non pas que je pense qu’ils vaillent mieux que moi). Tout cela pour dire que mes avis n’ont en aucun cas la prétention de donner une vérité empirique sur un ouvrage. Ce que j’aime ou n’aime pas n’est pas forcément l’indice de ce que vous pourrez ressentir à la lecture du livre. Et soyons clair aussi sur le fait que je respecte le travail des écrivains, vraiment.
Revenons-en au livre que je veux vous présenter aujourd’hui. Cette histoire commence par un drame. Un couple d’irlandais attend le retour au bercail de la fille prodigue, bardée de diplômes, qui revient fêter ses 25 ans. Un ami de la famille doit la récupérer à la gare. Il est en retard. Elle décide de commencer la route à pied, se fait renverser par un chauffard qui prend la fuite. Elle ne fêtera jamais ses 25 ans…
Face à leur chagrin et ce qu’ils pensent être de l’immobilisme de la part de la police, les parents O’Mara ne peuvent faire leur deuil. Francis décide alors de mener lui-même sa propre enquête et de partir sur les traces du meurtrier de sa fille avec une seule idée en tête : la venger.
C’est un petit roman qui se lit très vite. L’idée de départ est très bonne mais je n’ai pas trouvé le traitement pertinent. Francis se met à suivre une piste… et je n’ai pas vraiment compris sur quelle base, il se lançait dans cette direction. Soit, je m’accroche et m’intime d’arrêter de faire ma râleuse. Il part avec un ami et celui-ci va lui faire croiser un homme riche et son fils adoptif. A ce moment-là, le roman prend une réelle importance avec une piste fort intéressante. Malheureusement, l’auteur se débarrasse de ce ressort comme d’un vieux string usé pour envoyer Francis sur une piste qui ne m’a pas du tout convaincue. Il fait un songe dans lequel sa fille lui parle et lui dit où trouver le coupable. Les irlandais accorderaient beaucoup de crédit à ce genre de choses. De toute évidence, je ne suis pas irlandaise…
Comment interpréter le choix de ce ressort aussi facile ? Si c’est pour s’adapter auxadolescents, je ne suis pas convaincue, je les crois capables et en attente de lecture qui prennent leur lectorat au sérieux.
C’est dommage car selon moi l’émotion de la perte de l’enfant est super bien rendue, la piste du fils adoptif était une vraie réussite. Mais la fin… Bouh, je suis toute déçue.
Mylène partage mon ressenti alors que Dup est complètement satisfaite. Voyez, autant de lecteurs que d’avis différents.
C’est clair que j’ai été aussi déçue que toi par le coup du « string usé » qui n’est pas du tout exploité et j’ai eu du mal à être touchée par ces parents qui ont quand même perdu un enfant :/
C’est dommage en effet, ça manquait d’un « je ne sais quoi »
Bon, n’étant pas Polar, je zappe.
(Dis moi, toutes ces précautions en préambule, c’est pour éviter le courroux divin ?)
Non c’est pour éviter les ptits coeurs brisés 😉
😉
🙂
Je passe mon tour…
Soit 😉
Je ne lirai pas ce livre, parce que j’ai tout simplement d’autres lectures à faire et que je lis désormais très peu de littérature ado. Mais j’aime beaucoup ton préambule!
Merci ma belle ! Je me remets un peu à la jeunesse car j’avais un peu délaissé ces derniers temps et histoire de donner des idées à mes élèves.
Y a un souci, vu le préambule ?
Attends, ‘j’arrive avec la batte d’Alex …
Non, pas de souci et pas de batte du tout.
Sur le billet d’avant, certains commentaires un peu prompts à dire que le livre ne leur plairait pas juste sur la base de mon avis, ont un peu blessé l’auteur. Et nous avons d’ailleurs eu à ce sujet une conversation très intéressante. Alors je voulais juste rappeler à mes lecteurs que je ne donne qu’un ressenti. Et je me suis donc aperçue que nos avis ont du poids et que ce serait dommage qu’à eux seuls ils représentent un frein à la découverte d’un jeune auteur, en plus plein de talent.
Je te rejoins. Tout le roman m’a plu. Mais la fin. Je ne vois pas l’intérêt de faire mourir le père. On est déjà dans la tristesse, l’injustice, le deuil, la souffrance, la noirceur dans tout le roman. La mort du père…non seulement (pour moi) causée par son rêve de sa fille m’a laissé perplexe. C’est une fin inattendue certes mais pas à celle que je m’attendais. Et cette phrase (avec l’Enfer) m’a laissé comme un arrière goût amer.
Je suis ravie de voir que je ne suis pas la seule à avoir trouvé cette fin improbable. Tu me donnes le lien de ta chronique.
C’est mon premier Maud Tabachnik, jeunesse en plus, donc difficile de me faire une idée sur l’auteur. J’ai bien aimé l’ambiance, les décors, le côté obstiné des personnages, surtout le père… Comme toi, je ne comprends pas son idée fixe et pourquoi il pense que cela ne peut être que cette piste la bonne.
Par contre, je ne vois pas la fin comme celle qu’on croit. Si ma version n’est pas la bonne, alors le livre est plat et sans envergure. Mais si ma version est la bonne, je pense qu’il manque quelque chose au livre pour en faire un très bon suspens.
🙂
C’est intéressant en tout cas 😉
De toute façon, je ne suis pas polar, jeunesse ou pas ^^ aucun regret donc !
En effet 😉
Je n’ai jamais lu cette auteure et j’avoue ne pas être tentée.
J’avais lu un titre adulte que j’avais aimé davantage
Une auteure que j’aime bien. Mais il est vrai qu’il y a longtemps que je n’ai pas lu un de ses derniers romans.
Et puis elle a bonne presse dans ce qu’elle publie en adulte