Non, non, vous ne rêvez pas… Stephie honore son propre challenge. C’est assez exceptionnel pour le signaler. J’entame donc l’année (in extremis) avec la relecture d’un classique que j’ai bien plus apprécié que ce n’avait été le cas au lycée.
Un petit peu de résumé même si cette ouvre est connue du grand public ! Julien Sorel est le fils d’un charpentier. Il est cultivé, lit beaucoup, parle latin et après avoir rêvé d’armée, il se dirige vers le séminaire. C’est alors que M. de Rênal, le maire de la ville, décide de le prendre à son service comme précepteur de ses enfants. Remplissant sa tâche à merveille, il va néanmoins devenir l’amant de Mme de Rênal. Indiscrétions et remords de la dame vont le pousser à partir. Toujours en quête de réussite, il va tomber dans d’autres bras de femmes. Et ce sont les femmes qui, au final, le perdront.
J’ai pris beaucoup de plaisir à relire ce roman que j’ai trouvé de lecture très facile par rapport aux oeuvres de la même époque. On rit des mésaventures du jeune homme, de son caractère tantôt boudeur, tantôt impulsif. On se fatigue des humeurs de ces dames qui se pâment un peu trop à mon goût… Dieu que la dame est fragile au XIXe, ou prédestinée à jouer l’héroïne tragique ! Ne me faites pas dire que Stendhal est le précurseur de la comédie romantique, ne poussons pas. D’autant qu’à la fin, on enchaîne les morts… Je dois reconnaître que le sort des deux femmes du roman ne m’ont pas émue. Mais j’ai aimé le style de l’auteur et l’ironie mordante qui s’échappe de ces pages. Julien n’est pas non plus un personnage attachant, je trouve. C’est ce qu’on peut appeler un roman psychologique en ce qu’il dissèque chacun de ses personnages et nous fait entrer de plein pied dans les pensées les plus intimes de ses personnages.
C’est terrible comment certaines lecture de collège peuvent être ternies par une prof incompétente. J’avais détesté l’étude de ce texte et pourtant, je suis certaine que si je le relisais maintenant j’apprécierai… Il faudrait que je me motive pour le relire mais j’ai tellement d’autres livres qui m’appellent plus fort que celui-ci que je vais devoir encore différer ce moment.
Je me rends compte à quel point la lecture de ces classiques trop jeune est une perte de temps et un gâchis.
J’ai adoré cette lecture la première fois quand j’étais en 1ere…Mon âme de jeune fille a été emportée par les élans de Julien Sorel. Je l’ai relu l’an passé avec beaucoup de plaisir aussi…et je suis d’accord avec toi, faut pas être trop jeune pour lire les classiques…
j’ai récemment relu Mme Bovary, mais j’ai détesté, quelle cruche cette Emma! Bref je me note de prendre un classique à ma bibli pour participer à ton challenge,c’est bien de redécouvrir les classiques « à notre âge »
Oui oui, Laurie avec nous. Moi Flaubert, je ne suis pas emportée par ses histoires mais par son style savoureux !
Je ne sais pas si je pourrais le relire mais je me rappelle que j’avais bien aimé par rapport à d’autres lectures imposées !
Comme tu le sais, ce sont les circonstances qui l’ont imposé 😉
Je l’ai lu il y a bien longtemps aussi, et j’avais apprécié, sans plus. Il faudrait que je le relise aussi… Comme tu le dis plus haut, la lecture des classiques trop jeune peut vraiment tout gâcher, je n’ai jamais réussi à rouvrir un Zola personnellement !
Alors il faut reprendre et par « La fortune des Rougon », histoire de comprendre la merveille qu’est ce cycle 😉
C’est un classique que je n’ai toujours pas lu! Il est dans ma PAL depuis plusieurs années. Peut-être arriverai-je à le lire en 2014…?
C’est un pavé 😉
Mauvais prof, mauvais souvenir, comme quoi parfois apprécier une matière ou un livre est plus une question de pédagogie…
Ca y fait beaucoup en effet 😉
Tu me donnes envie de le relire une troisième fois (1ère fois au lycée, 2nde à la fac…) Bises
Une lecture d’adulte sera sans doute différente 😉 Bises
J’avais adoré cette lecture quand j’étais ado et je me suis ennuyée en le relisant quelques années plus tard.
Ah… et tu saurais expliquer pourquoi ?
Peut-être parce que je connaissais déjà l’histoire, peut-être aussi pour avoir un peu trop étudié Stendhal au lycée et à la fac… Par contre, j’ai oublié ce qui m’a réellement agacé, sûrement le manque d’audace de Mme de Rénal 😉
Je t’avouerais que celle qui m’agace, moi, c’est Mathilde 😉
aurai-je le courage de le relire celui-là? je ne sais pas ^-^, je n’avais vraiment pas adoré…
Disons que j’y ai un peu été forcée, à la base…
Je préfère rester sur le bon souvenir que j’en garde. Je crains toujours d’être déçue à une relecture.
C’est vrai que c’est un risque
Je l’ai lu pour la première fois il y a quelques mois, un très bon souvenir 🙂
Chouette 😉
Je crois que j’ai préféré la Chartreuse de Parme… Je ne sais pas si c’est une question d’âge les classiques, c’est plutôt une question de circonstances. J’ai beaucoup lu de classiques assez jeune (collège) mais j’ai rarement apprécié les lectures que j’ai pu faire avec une de mes profs.
Sans doute, le côté contrainte. A l’adolescence, on n’aime vraiment pas ça 😉
J’aime beaucoup Mathilde, on parle toujours de Mme de Rênal, mais franchement Mathilde est beaucoup plus intéressante surtout dans les dernières pages ! Tu me donnes envie de le relire du coup, c’est malin comme si je n’avais que ça à faire de relire des livres 😉 !
Intéressante… je ne sais pas si j’utiliserais ce terme. Elle me fatigue, moi, la Mathilde. Mais autant que l’autre… Je n’aurais pas pu être une femme à cette époque-là 😉
Autant j’avais adoré La Chartreuse de Parme, autant j’avais peiné pour terminer Le Rouge et le noir. Mais j’ai dû le lire trop tôt. A retenter sûrement.
Il faudra que je retente la Chartreuse un jour 😉
Je me souviens que j’avais aimé, quand je l’avais lu obligée au Cégep. Mais j’ai franchement préféré la chartreuse. Comme tu dis, les personnages ne seraient pas nécessairement nos bons copains, hein!
J’ai lu la Chartreuse à 15 ans. Il faudrait que je retente 😉
Bizarrement je me souviens avoir surtout été marquée par les deux figures féminines alors que le héros m’avait laissé assez insensible à son sort, le trouvant trop opportuniste et égocentrique… mais il faut dire aussi que j’avais lu ce livre à 14 ans… et la scène finale avec Mathilde m’avait marquée… ^^ peut-être que si je le relisais mon ressenti serait tout autre! 😀
Je pense que nécessairement chaque relecture est différente puisque nous changeons avec les années (sanglots)