Après Christian et Gidéon, je devais faire la connaissance de Dominik. Si vous pensez que 80 Notes de Jaune est une parodie ou une copie de 50 Nuances de Grey, vous avez tout faux. Certes les titres ont de fortes ressemblances mais je peux vous garantir que cela s’arrête là.
Summer est violoniste et elle s’ennuie dans une relation avec un type maniaque et tiède. Allant de petit boulot en petit boulot, un jour où elle joue dans le métro, elle a la surprise de trouver un billet de 50 livres dans son étui : un admirateur ? Mais elle ne va pas pouvoir se poser la question plus avant car son violon va être malencontreusement brisé au milieu d’une bagarre dans le métro…
C’est alors que va entrer en scène Dominik, professeur d’université et adepte de pratiques SM. Il va entrer en contact avec elle et lui proposer de lui acheter un nouveau violon à la condition qu’elle exécute pour lui un concert très privé…
Je dois vous prévenir d’entrée de jeu, ce roman est un vrai roman SM dans lequel il est vraiment question de pratiques sexuelles peu conventionnelles. Summer va aller loin dans la découverte de ses fantasmes et certaines scènes sont vraiment trash, il vaut mieux le savoir. L’histoire d’amour est au second plan, de loin. Un des personnages qui va apparaître dans cette histoire est vraiment très malsain et emmener la jeune femme bien plus loin qu’elle n’aurait cru possible, dans des scènes de libertinage, d’échangisme et de soumission extrême.
Certes d’un point de vue érotique, je ne peux pas dire que cela m’ait réellement émoustillée car les jeux SM n’y sont pas de la parodie de soumission comme dans les deux romans phares de ce type du moment. Et la lecture de ce roman m’a convaincue que ce genre de pratiques ne me tente pas du tout. Par contre, je dois reconnaître que j’ai trouvé l’histoire un peu moins tirée par les cheveux et que j’ai beaucoup aimé la construction des personnages. Summer et Dominik ont de réelles personnalités, ont des vies et des comportements quotidiens normaux. Il n’y a que dans leur sexualité que leurs choix ne sont pas… anodins, dirais-je… Et le personnage de Victor est tout simplement une réussite : un mélange de perversité et de cruauté qui m’a vraiment « effrayée ».
Ensuite, je dois signaler que la traduction est d’une fluidité impressionnante. Pas une fois, je me suis dit que telle ou telle expression était incohérente en français. De même, les termes choisis pour la traduction des expressions sexuelles sont justes : pas de périphrases ridicules, des termes adaptés et utilisés dans la langue française. La traductrice n’a pas essayé de transformer un roman trash en fleurette pour adolescente venant de perdre sa virginité ni pour celle que certains appellent complaisamment la « ménagère de plus de 40 ans ». Ainsi, là où d’habitude je souffre d’un style maladroit, je me suis régalée d’un récit alerte, aux phrases bien tournées, oubliant complètement que je m’infligeais un récit traduit. Ceci dit rien d’étonnant quand on sait que la traductrice n’est autre que l’ancienne blogueuse Fashion, si, si. On lui en pardonnerait presque de nous avoir privés de ses savoureux billets… presque… Il me tarde donc de lire le tome suivant puisqu’on m’a soufflé dans l’oreillette qu’il est encore meilleur que celui-ci !
Et vous, qu’avez-vous osé ce mois-ci ? Noukette vous permet de gagner 50 Nuances en Audiolib, L’Irrégulière a aussi découvert Dominik, Canel nous offre quelques contrepèteries, Cécile nous dit tout de la vie sexuelle d’Anna et Gidéon, Emma nous invite à faire des cochonneries dans la cuisine
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