Voici ma toute dernière lecture. J’en avais découvert le titre sur le blog de Leiloona, mais je dois avouer que cela ne m’avait que moyennement intéressée. Il y a peu, j’ai profité de la publication de Mon Voisin pour découvrir cet auteur. Fatalement, j’ai eu envie de voir ce que rendait son écriture sur un récit un peu plus long. alors direction la médiathèque pour y emprunter un de ses romans. et c’est celui-ci qui m’a tendu les bras. Et vous savez quel est mon seul regret ? L’avoir déjà terminé. Une chose est sûre, je vais me le procurer afin de pouvoir le serrer bien précieusement dans ma bibliothèque.
Comment vous parler de cette pépite sans trop en défleurer la découverte ? Cela fait plus d’une heure maintenant que je me pose cette question. Comment trouver les mots justes, à la hauteur ? J’aurais presque envie de ne vous donner qu’un conseil : courez vous le procurer.
Mais bon, je vais essayer de jouer un peu le jeu.
C’est l’histoire d’une très belle femme sarde « aux longs cheveux noirs et aux yeux immenses ». Mais bizarrement, les années passent et elle ne trouve pas à se marier. Puis vient un mari, épousé par raison et dont elle peine à avoir un enfant; la maladie et le départ en cure ; et là, la rencontre avec le Rescapé qui lui fait découvrir l’amour ; et à son retour, enfin, l’enfant tant désiré, un garçon futur pianiste. Tout est raconté à travers les yeux de sa petite-fille et on prend plaisir à découvrir par touches le passé étrange de cette femme. On est porté par la beauté de l’écriture, par la sensibilité de ce qui est narré, et pour finir on est emporté par la révélation finale.
Dans les 20 dernières pages, je ne cessais de ralentir, de refermer le livre, pour ne pas le terminer. Et depuis la fin, je n’ai qu’une envie : le reprendre à la lumière de la découverte des dernières pages.
Ce livre fait partie des romans que je n’oublierai pas et que je prendrai plaisir à relire.
Mission de demain : filer à la bibliothèque emprunter Battement d’ailes.
Morceaux choisis :
* L’épigraphe : « Si je devais ne jamais te rencontrer, fais qu’au moins, je sente le manque de toi. » (pensée d’un soldat dans le film La ligne rouge)
* « Il ne faut plus que vous dépensiez de l’argent pour les femmes de la maison close. Cet argent, vous devez le dépenser pour acheter votre tabac et vous détendre en fumant votre pire. Expliquez-moi ce qui se passe avec ces femmes, et je ferai exactement pareil. »
* » Et grand-mère s’étonnait toujours de la bizarrerie de l’amour qui, s’il ne veut pas venir, ne vient pas au lit, ni même à force de gentillesse et d’attentions, et il était étrange qu’on n’eût justement aucun moyen de le provoquer alors que c’était la chose la plus importante. »
* « Il avait fait la guerre, toute. » (J’adore la construction de la phrase)
* « Et si nous embrassions nos sourires ? »
* J’ai été très touchée par le récit de la mort de la grand-mère, récit aussi léger que le battement d’ailes d’un papillon.
* « D’après maman en effet, dans une famille, le désordre doit s’emparer de quelqu’un parce que la vie est ainsi faite, un équilibre entre les deux, sinon le monde se sclérose et s’arrête. » (Je n’arrête pas de penser à cette très belle citation)
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